Iran Focus, Téhéran, 17 juillet – Un homme arrêté pour avoir manifester à Téhéran mardi, est mort alors qu'il tentait d'échapper à ses tortionnaires dans un poste de police, a déclaré à Iran Focus une source officielle dans la capitale iranienne.
Ehsan Karavi avait été interpellé durant une manifestation de milliers de personnes en soutien aux prisonniers politiques devant l'université de Téhéran mardi. Des dizaines de manifestants qui appelaient à la libération du journaliste Akbar Gandji avaient été arrêtées par les Forces de sécurité de l'Etat et des agents en civil du ministère des renseignements.
Karavi avait été emmené au commissariat de Abbas Abadi, où les interrogateurs lui ont mis la tête dans un sac, l'ont tabassé et lui ont administré des chocs électriques, selon une source qui a requis l'anonymat.
Karavi a profité d'une pause dans l'interrogatoire pour sauter du deuxième étage afin de s'échapper. Mais comme il souffrait déjà d'une hémorragie interne, il est mort peu après sa chute.
Un porte-parole de la police contacté par Iran Focus, a dit ne pas être au courant de cet incident.
Cette mort intervient quelques jours après que le guide suprême, l'ayatollah Ali Khameneï, ait nommé un commandant ultra des gardiens de la révolution à la tête de la police du pays.
Samedi, le général Ismaïl Ahmadi Moghaddam avait déclaré à la police iranienne qu'elle devait « traiter avec fermeté ceux qui cherchent à saper la sécurité de la république islamique », même si cela signifie « ouvrir le feu ».
Des journalistes iraniens ont dit avoir vu Ahmadi Moghadam mardi dernier devant l'université de Téhéran dirigeant en personne la répression violente de la manifestation.