CSDHI : Ebrahim Raïssi, n°2 du système judiciaire en Iran, a déclaré que l'utilisation de bâtons et de pierres serait considérée comme « Moharebeh » (guerre contre Dieu) et entrainerait la peine de mort.
Dans une déclaration à la TV d’Etat, le 30 décembre 2009, Ebrahim Raïssi a insisté que pour « accélérer » les pendaisons des détenus, toutes des autorités et bourreaux du système judiciaire avaient été mobilisés.
« Ce qui s'est passé le jour de l'Achoura [les manifestations du 27 décembre en Iran] peut être un exemple de « Moharebeh ». Mais, le terme de « Moharebeh » peut aussi parfois servir pour une organisation. Une organisation peut devenir Mohareb, comme l'organisation des Monafeghine [terme péjoratif utilisé par le régime pour les Moudjahidine du Peuple, (OMPI)]. Tous ceux qui apportent une aide quelconque aux Monafeghine en n’importe quelle circonstance, à la lumière du fait qu’il s’agit d’un mouvement organisé, sera qualifié de Mohareb » a-t-il déclaré.
Raïssi, qui a été membre du «Comité de la mort» et un de ceux qui ont principalement ordonné et exécuté le massacre de 30.000 prisonniers de l’OMPI et d'autres détenus politiques en 1988, a expliqué le terme de « Moharebeh » dans le contexte des lois cruelles des mollahs en disant qu’il est attribuée à toute personne qui entre en guerre contre Dieu et Son Prophète. En d'autres termes, quiconque se dresse contre le système islamique au pouvoir est un Mohareb.
N'ayant pas réussi à enrayer le soulèvement courageux du peuple iranien, les dirigeants du régime menacent régulièrement les manifestants et les insurgés de ces derniers mois de « la sanction la plus sévère» en vue d’exacerber le climat de terreur dans la société.