CSDHI – L’année 2021 a commencé en Iran comme les précédentes depuis plus de 40 ans. Le régime a poursuivi ses exécutions, en dépit des potentielles et dangereuses conséquences populaires. Le peuple iranien a mal. Il se contente de survivre depuis des décennies. Et maintenant que la pandémie COVID-19 s’abat aussi sur lui, des émanations de colère et de soulèvement populaire commencent à gronder et faire trembler les mollahs. Par conséquent, il leur faut pendre, réprimer, terroriser la population pour la soumettre, la rendre docile. C’est sans compter les voix des dissidents qui hurlent : Liberté et démocratie en Iran.
Vague d’exécutions de citoyens baloutches
Le mercredi 20 janvier 2021, le régime des mollahs a exécuté deux hommes. Un citoyen afghan aussi est mort, par pendaison, à la prison centrale de Zahedan. Les deux hommes étaient accusés de « meurtre avec préméditation » et condamnés à Qisas. Ils s’appelaient Yousef Jamshid Zehi et Shamseddin Baji Zehi. Ils avaient tous deux 33 ans.
Les forces du régime les avaient arrêtés le 18 janvier 2014 et enfermés à la prison centrale de Zahedan pendant 7 ans. Shamseddin Baji Zehi, fils d’Ebrahim, était originaire des Baloutches d’Afghanistan. Il résidait ans le village de Rootak, dans le comté de Khush.
La chaîne Resanak Telegram, qui diffuse des nouvelles de la province du Sistan-Baloutchistan, a cité une source bien informée. Elle a écrit : « Sur ordre des autorités de la prison et n’étant pas en mesure de fournir 80 000 tomans pour son traitement des yeux au début de l’automne 2018, Shamseddin Baji Zehi a été emmené dans les sections de quarantaine de la prison et a été harcelé. » (Organisation des droits de l’homme d’Iran – 24 janvier 2021)
Un prisonnier exécuté à Zahedan
Dans la matinée du mercredi 20 janvier 2021, L’Iran a exécuté à Zahedan, Abdolraoof Kabdani, 35 ans, condamné à mort pour des faits liés aux stupéfiants. Ses agents l’avaient arrêté à la frontière de Milik avec ses trois jeunes enfants à l’automne 2015. Les médias iraniens ou le régime, en date du 23 janvier, n’avaient toujours pas annoncé cette exécution. (Organisation des droits de l’homme en Iran – 23 janvier 2021)
Le prisonnier baloutche Anvar Narouyi exécuté à Ispahan
Les autorités iraniennes ont pendu le prisonnier Anvar Narouyi à la prison centrale d’Isfahan, le 28 janvier dernier. Anvar Narouyi était le fils de Mohmmad. Le régime l’avait condamné à mort pour des raisons liées à la drogue.
Des sources informées ont déclaré à IHR : « Les forces du régime ont arrêté Anvar Narouyi pour avoir transporté 50 kilos de méthamphétamines. La justice iranienne a condamné son coaccusé à dix ans de prison pour complicité. »
Le prisonnier Ali Motayyeri exécuté à Ahwaz
Les mollahs ont pendu aussi Ali Motayyeri à la prison de Sheiba, le 17 janvier dernier. Ils l’avaient condamné à qisas (rétribution en nature) et à l’efsad-fil-arz (corruption sur terre) pour meurtre.
Environ neuf mois après son arrestation, la première section du tribunal pénal d’Ahvaz a condamné Ali à qisas pour le meurtre des pasdarans, Bashir Hamidi et Hassan Karoud. (Agence de presse Tasnim – 17 janvier 2021)
Le prisonnier Abbas Ali Hosseini exécuté à Zanjan
Le régime d’Iran a exécuté Abbas Ali Hosseini, à la prison centrale de Zanjan le matin du 27 janvier. Le prisonnier était originaire d’Abhar. Le pouvoir judiciaire l’avait condamné à qisas (châtiment en nature) pour meurtre.
Une source informée a déclaré à IHR : « Abbas Ali Hosseini était en prison depuis 2018 et n’avait pas réussi à obtenir le consentement de la famille de sa victime pendant cette période. Ils l’ont pendu mercredi matin. »
Javid Dehghan, pendu
Le site officiel de la justice iranienne a rapporté la pendaison, Javid Dehghan, 31 ans, à la prison centrale de Zahedan pour le meurtre de deux pasdarans, il y a cinq ans dans le sud-est de la province du Sistan-Baloutchistan.
Le prisonnier politique baloutche y est décrit comme un leader d’un groupe militant sunnite connu sous le nom de Jaish al-Adl (Armée de la justice).
Les forces du régime ont arrêté Javid Dehghan en mai 2015. Le pouvoir judiciaire l’a condamné à mort pour « inimitié envers Dieu » (moharebeh) en mai 2017, en raison de son appartenance présumée au groupe armé.
Sources : Agences de presse Tasnim et Entekhab – 30 janvier 2021