Iran Manif, 5 septembre Plus de 2000 parents et proches des victimes des exécutions massives de 1988 se sont rassemblées dans le cimetière Khavaran de Téhéran, dans l'est de la capitale, la semaine dernière pour rendre hommage aux victimes et déposer des fleurs sur leurs tombes.
Durant l'été 1988, Khomeiny avait promulgué un décret ordonnant l'extermination des l'ensemble des prisonniers politiques Moudjahidine, ayant fini ou non de purger leurs peines, qu'il s'agissent d'enfants, de femmes enceintes, de vieillards, de jeunes ou de qui que ce soit. En l'espace d'une saison, 30.000 prisonniers politiques avaient été exécutés, par groupe de100 et plus, après un simulacre de procès de cinq minutes. Les corps avaient à l'époque été enfouis à la va vite dans des fosses communes peu profondes. Des corps avaient été déterrés par les bêtes sauvages, donnant l'alerte. Une grande partie des victimes se trouvent aujourd'hui dans le cimetière de Khavaran, que le régime veut détruire pour faire disparaître toute trace de son crime contre l'humanité.
C'est pourquoi en ce jour de commémoration courageuse les Forces de sécurité de l'Etat et des agents de la police politqiue encerclaient les lieux et essayaient d'empêcher la foule de prendre part à cette cérémonie. Un témoin a rapporté qu'une centaine de personnes avaient été arrêtées et emmenées vers des lieux inconnus.