CSDHI – Dix mois après l’exécution d’un jeune homme dans une prison du nord-ouest de l’Iran, la Cour suprême a annulé les condamnations prononcées contre lui.
La justice iranienne avait condamné à mort Khezr Ghavidel et deux autres personnes en 2013 sur la base d’accusations de drogue.
La cour suprême a annulé sa condamnation à mort après son exécution
Les autorités carcérales l’ont exécuté le 10 septembre 2020. Pourtant son dossier était en cours d’examen par la Cour suprême. Et tout récemment, elle a statué sur une annulation de sa condamnation à mort.
Le procureur a dit à la famille de Khezr Ghavidel qu’elle pouvait déposer une plainte et recevoir la rançon de leur proche.
Dans cette affaire, la justice a commué la peine de mort d’un autre prisonnier en 30 ans de prison.
En 20 ans, les mollahs ont exécuté au moins 8000 personnes
Une étude récente réalisée par Amnesty International et l’Organisation iranienne des droits de l’homme en juillet 2020 montre qu’entre 2000 et 2019, plus de 8 071 exécutions ont eu lieu dans les prisons iraniennes ou en public.
Ces statistiques ont fait de l’Iran l’un des pays où le nombre d’exécutions était le plus élevé au cours des deux dernières décennies.
150 prisonniers pendus depuis janvier 2021
Le régime a exécuté au moins 150 prisonniers depuis janvier 2021. Un grand nombre de ces exécutions sont fondées sur des chefs d’accusation ne correspondant pas aux « crimes les plus graves ». Citons par exemple, les accusations liées à la drogue et à la sécurité nationale. Elles font suite à de graves manquements aux droits à un procès équitable et à une procédure régulière.
L’Iran pend régulièrement des prisonniers. Ou bien il les condamne à mort malgré de graves violations des droits de la défense. Notamment des allégations de torture et d’aveux forcés.
255 Iraniens exécutés en 2020
Il a exécuté au moins 255 personnes en 2020. Il a confirmé ainsi sa place parmi les principaux bourreaux du monde. Environ 57 de ces personnes ont été tuées pour des crimes autres que le meurtre, notamment des actions politiques, des infractions liées à la drogue, des infractions sexuelles, la consommation d’alcool, le vol et la vague « guerre contre Dieu. »
Parmi les personnes exécutées figurent au moins six délinquants juvéniles. Il y a huit femmes et 12 prisonniers politiques, dont le champion de lutte Navid Afkari.
Bien sûr, étant donné le secret du régime, ces chiffres sont rapportés par des militants des droits de l’homme en Iran qui ont risqué leur vie. Nous pouvons supposer que tous les chiffres figurant dans cet article sont un minimum.
Source : Iran HRM