Le ministre des Affaires étrangères Steven Vanackere a exprimé mercredi sa "vive préoccupation" à la suite de l'annonce de l'exécution des prisonniers politiques en Iran. "La suppression de la peine de mort est une priorité pour la Belgique et l'Union européenne.
Notre pays s'oppose à l'application de la peine capitale en toutes circonstances et œuvre en faveur d'une abrogation de la peine capitale au niveau mondial, avec comme premier pas l'instauration d'un moratoire universel sur les exécutions", a-t-il indiqué dans un communiqué.
La justice iranienne a annoncé mardi la pendaison d'un membre des Moujahidine du peuple, principale organisation de l'opposition armée. Ali Saremi avait été arrêté en 2007 et condamné à mort pour "participation à des réunions contre-révolutionnaires en faveur des monafeghine (hypocrite, terme utilisé pour désigner les Moujahidine du peuple) et envoi d'informations à ce groupuscule".
M. Vanackere s'est dit convaincu de ce que la suppression de la peine de mort est un élément fondamental en faveur de la protection de la dignité humaine et du développement progressif des droits de l'homme.
La Belgique avait formulé des recommandations en rapport avec la peine capitale lors de l'examen périodique universel de l'Iran par le Conseil des droits de l'homme des Nations unies, le 15 février 2010. Mais celle d'instaurer le plus rapidement possible un moratoire sur les exécutions avait été rejetée, a déploré le chef de la diplomatie belge.
BELGA