Ali Saremi (ou Sarami) a été exécuté le 28 décembre 2010 à la prison d'Evin, à Téhéran, sans avoir été prévenu à l'avance. Il avait été condamné à mort en décembre 2009 pour « inimitié à l'égard de Dieu » en raison de son appartenance présumée à un groupe d'opposition interdit, l'Organisation iranienne des moudjahidin du peuple (OIMP). Sept autres personnes accusées d'avoir des liens avec cette organisation sont également sous le coup d'une condamnation à mort. Il existe des raisons de penser que toutes ces personnes ont subi des procès iniques.
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Les camarades de cellule d'Ali Saremi ont contacté sa famille le 27 décembre et ont déclaré craindre que son exécution ne soit imminente. Ses proches se sont rendus à la prison et ont attendu dehors jusqu'au lever du jour. Ils se sont alors rendu compte qu'il avait été exécuté. Son avocat n'avait pas été informé de l'exécution, comme l'exige pourtant le droit iranien. Plusieurs membres de la famille d'Ali Saremi, dont sa femme, ont été arrêtés, mais la plupart d'entre eux ont été relâchés peu après. Son neveu, Mohammad Saremi, serait cependant toujours en détention.
Depuis l'élection présidentielle de 2009, six autres hommes et une femme ont été condamnés à mort en Iran en raison de liens supposés avec l'OIMP. Jafar Kazemi, Mohammad Ali Haj Aghaei, Abdolreza Ghanbari (ou Qanbari), Ahmad Daneshpour Moghaddam et son fils Mohsen Daneshpour Moghaddam, Javad Lari ainsi que Farah (ou Elmira) Vazehan ont été déclarés coupables d'« inimitié à l'égard de Dieu ». Dans certains cas, ces liens présumés avec l'OIMP se résument à des contacts avec des proches qui sont en relation avec cette organisation.