Mis en garde contre l’exécution imminente des prisonniers politiques
Quatre prisonniers ont été pendus le dimanche 9 janvier à la prison d’Ispahan. Le jour d‘avant, deux prisonniers avaient été exécutés à la prison de Boroujerd, dans l’ouest de l’Iran. Entre temps, le Conseil national de la Résistance iranienne (CNRI), affirme que le régime a l’intention d’exécuter deux autres prisonniers politiques Jafar Kazemi et Mohammad Ali Hadj Agha’i, pour s’être rendu à Achraf pour une visite familiale.
Ainsi, le nombre total d’exécutions ces 20 derniers jours atteint les 46. Le nombre de pendaisons pour les huit premiers jours de l’année 2011 est de 20. Il s’agit de l’exécution de 16 prisonniers à Zahedan, 8 à Qom, 7 à Kermanchah, 4 à Ispahan, 3 à Téhéran, 2 à Saveh et 2 à Boroujerd. Presque la moitié des prisonniers étaient accusés de Moharebeh (ou guerre contre Dieu). Au cours de cette période, des dizaines de peines de mort barbares ont aussi été prononcées à travers le pays.
Jafar Kazemi, 47 ans, père de deux enfants, qui a déjà été prisonniers politiques de 1982 à 1991, a été condamné à mort pour s’être rendu à Achraf afin d’y voir son fils Behrouz. Il a été arrêté le 18 septembre 2009 et incarcéré en isolement dans la section 209 de la prison d’Evine, où il a été soumis à la torture. Après les manifestations de l’Achoura le 27 décembre 2009, il a subi de terribles pressions pour participer à une mise en scène télévisée et y faire de faux aveux. Ayant refusé de s’y plier, il a été condamné à mort.
Mohammad Ali Hadj Agha’i, 62 ans, qui avait été cinq ans prisonnier politique dans les années 1980, a lui aussi été arrêté le 18 septembre 2009 et condamné à mort pour être sympathisant de l’Organisation des Moudjahidines du Peuple d’Iran et avoir fait une visite à Achraf. En prononçant ce jugement, le régime a violé ses propres lois en ne donnant même pas une copie du dossier à son avocat.