CSDHI – « Il n’est pas prévu qu’on exécute tous les prisonniers. On en exécute certains. D’autres finissent comme Dogmetchi et d’autres encore meurent à petit feu comme ceux-là. » C’est la réponse que Khodabakhchi, l’adjoint du procureur général en Iran, vient de faire aux protestations des familles des prisonniers politiques, dont on vient de découvrir que la nourriture est empoisonnée.
Dans une mesure inhumaine, le régime iranien a empoisonné la nourriture des détenus politiques de Gohardacht, en banlieue de Téhéran, pour les éliminer dans le plus grand secret.
Mohsen Dogmetchi, âgé alors de 53 ans, était un négociant réputé et aimé du Bazar de Téhéran, emprisonné en raison de la présence de sa fille au camp d’Achraf et de l’aide qu’il apportait aux familles des prisonniers politiques. Il avait été totalement privé de soin malgré son cancer, et au bout de neuf années de réclusion et de torture, il s’était éteint dans des douleurs intolérables en avril 2011.