La recrudescence des exécutions sommaires inquiète les défenseurs des droits de l’homme
Tribune de Genève, 24 mars – L’actualité internationale a occulté la présentation devant le Conseil des droits de l’homme des derniers rapports sur l’Iran. De passage à Genève, la présidente du Conseil national de résistance iranienne (CNRI), Maryam Radjavi, a demandé l’ouverture d’une enquête indépendante sur les attaques qui ont visé ces dernières semaines les occupants des camps Achraf et Liberty.
« La Suisse doit être à l’avant-garde », a-t-elle déclaré. Jean Ziegler et Bernard Kouchner lui ont apporté leur soutien. Même s’ils ne sont plus autorisés à tenir un sitting permanent devant le Palais des Nations, les Moudjahidines poursuivent leur combat contre le régime des mollahs.
Behzad Naziri, représentant du CNRI auprès des instances de l’ONU à Genève, se dit écœuré par « l’inaction et l’aveuglement » de la communauté internationale. « On présente le président Rohani comme un modéré, mais sur les 687 exécutions officielles réalisées en 2013, les deux tiers ont été réalisées sous sa présidence », explique-t-il. Selon lui, « les pendaisons publiques ne visent pas à châtier mais à intimider la population pour qu’elle ne se soulève pas ».
« L’ouverture du régime vers l’extérieur a entrainé un durcissement du régime à l’intérieur », assure le représentant du CNRI. Plusieurs organisations de défense des droits de l’homme souhaitent que la question des violations des droits de l’homme en Iran soit évoquée devant Conseil de sécurité.
A.J.