Par Hugh Tomlinson
The Times, le 3 juin, 2014 – Des groupes de défense des droits de l’homme ont condamné l’exécution en Iran d’un militant de l’opposition de premier plan, malgré la pression faite sur Téhéran pour stopper cette exécution.
Gholamreza Khosravi a été pendu dimanche à la prison d’Evine de Téhéran après avoir été reconnu coupable de moharebeh ou guerre contre Dieu.
Hier, on a découvert que les forces de sécurité avaient enterré son corps secrètement à Ispahan, à 400 km de distance, tandis que sa famille attendait de récupérer le corps devant la prison de Téhéran.
M. Khosravi, 49 ans, était accusé d’avoir collaboré avec les Moudjahidines du Peuple (OMPI), un groupe d’opposition ancien récemment rayé de la liste des organisations terroristes en Occident, mais encore interdit en Iran.
Il a été arrêté en 2007, accusé de travailler avec une station de télévision de l’OMPI et d’aider au financement du groupe, accusations qu’il a niées. Lors de son procès, qui s’est tenu à huis clos, les procureurs ont fait valoir que des documents sensibles, y compris des photos de bases militaires, avaient été trouvées dans sa maison.
Avant sa mort, Amnesty International et d’autres groupes ont déclaré que l’exécution serait une violation du droit international.
Le Conseil national de la Résistance iranienne (CNRI), l’aile politique de l’OMPI, a déclaré que M. Khosravi avait été condamné à mort après avoir refusé d’enregistrer une interview condamnant le groupe.
Le nombre d’exécutions en Iran a fait un bond ces derniers mois, en dépit des appels du Président Rohani en faveur d’une nouvelle ère de tolérance. Plus de 550 personnes ont été mises à mort au cours des huit mois précédant le mois d’avril, un message manifeste de l’intransigeance du régime que la détente temporaire de M. Rohani avec l’Occident n’a pas diminué à l’intérieur du pays.