CSDHI – La machine à tuer du fascisme religieux au pouvoir en Iran ne connait pas de répit. Chaque jour dans les rues les Iraniens croisent des corps pendus à des grues, où assistent à des scènes d’amputation de doigts. Une infime partie du bilan des criminels en place, que les Iraniens taxent de parrain de « l’Etat islamique », est le suivant en l’espace de deux semaines :
Le 2 septembre un jeune condamné, Mohsen D. a été pendu en palace public dans la ville de Mahmoud Abad dans le nord de l’Iran. Or, aux premières heures du jour précédent, la population en colère avait détruit la potence mise en place pour sa pendaison. Les forces de sécurité, redoutant l’effet tache d’huile de ces protestations, avaient dû arrêter l’exécution. Selon le quotidien officiel Iran : « Près de 3000 personnes, à grand renfort de bruit et de cris, sont intervenues en attaquant le cordon des forces de sécurité et ont causé l’annulation de l’exécution. » Le lendemain, les mollahs criminels, avec une horde de miliciens, d’agents en civils et de sécurité, dans un dispositif de sécurité impressionnant, ont ramené ce jeune pour le pendre en public. (Agence Fars des pasdarans, 2 septembre)
Le 1er septembre, au moins 10 détenus ont été pendus ensemble à la prison de Ghezel-Hessar en banlieue de Téhéran. On dit qu’il s’agirait des prisonniers qui se sont révoltés récemment dans ce pénitencier.
Les 26 et 28 aout, 13 condamnés ont été exécutés par deux groupes de 8 et 5 personnes dans la prison centrale de Bandar-Abbas dans le sud de l’Iran.
Les 23, 27 et 28 aout au moins 5 prisonniers ont été pendus à la prison centrale de Zahedan (sud-est). Morad Cheibak, 35 ans, a été exécuté après 12 ans de réclusion le 27 aout. Nourollah Bahraoui et Alireza Chabakhch ont été pendus ensemble avec une femme de leur famille le 23 aout.
Le 27 aout, un condamné a été pendu à la centrale de Saghez dans l’ouest de l’Iran.
Le 26 aout, 5 condamnés, dont une femme, ont été pendus à la prison Chahab de la ville de Kerman dans le sud du pays. Le 19 aout, une autre pendaison avait eu lieu dans cette prison.
Le 26 aout, le quotidien officiel Khorasan rapporte une pendaison à Machad (nord-ouest).
Le 24 aout, la presse officielle fait état de 2 pendaisons en place publique à Sari (nord) et Borazdjan (sud). Pour renforcer le climat de terreur, le régime en a largement diffusé les photos (agence de presse Fars et quotidien Asr-e-Iran)
A Qazvine (nord-ouest) le 21 aout, un prisonnier de 50 ans, employé de banque, a été pendu en public. (Agence Mehr, 23 aout)
A Khoy également le 19 aout s’est déroulée une pendaison publique.
De même, un homme qui avait été exécuté il y a 19 ans et qui en avait miraculeusement réchappé, et dont la condamnation avait été annulée, en violation des propres lois du régime, a été à nouveau condamné à mort.
Le 19 aout, un homme accusé de vol a été amputé de 4 doigts dans la province de Yazd, châtiment appliqué par un appareil spécial conçu pour cela (Agence Isna, 22 aout)
Ce tsunami qui traverse le pays depuis l’arrivée à la présidence de Rohani dépasse le millier d’exécutions et soulève la colère et le dégout de la population.
Fermer les yeux sur la situation catastrophique des droits humains en Iran sous quelque prétexte que ce soit, ne fait qu’encourager les criminels au pouvoir à en faire davantage. La Résistance iranienne appelle une fois de plus à envoyer le dossier des exactions de ce régime devant le Conseil de sécurité de l’ONU.