CSDHI – La mère d’une jeune Iranienne de 26 ans, condamnée à mort, a lancé un appel désespéré à sauver sa fille dans une interview sur FoxNews.com le 30 septembre.
Mme Shole Pakravan s’exprimant sur FoxNews.com via Skype a déclaré : « La seule chose que je veux … de Dieu, des personnes à travers le monde …, c’est que Rayhaneh revienne à la maison ».
« Je préfère qu’ils viennent me mettre la corde au cou et me tuer à sa place, pour permettre à Rayhaneh de revenir à la maison ».
Rayhaneh Jabbari, décoratrice, a été incarcérée il y a sept ans et demi après avoir tué un agent des services de renseignement en Iran, qui l’avait attirée dans un piège pour la violer. Dans un acte de légitime défense, elle a tué son agresseur.
Les bourreaux des mollahs se sont vengés avec perversité sur Rayhaneh en lui faisant subir des tortures sauvages pour lui arracher de faux aveux.
Sa mère et les siens ont protesté devant la prison de Radjaï-Chahr dans l’espoir d’attirer l’attention sur l’affaire de Jabari.
« La seule chose que je veux dans cet univers c’est que Rayhaneh soit libérée, je fait tout ce qui est en mon pouvoir. Je suis une mère. Aucune mère ne peut accepter la mort de son enfant ».
La peine de mort prononcée contre Rayhaneh a suscité une vague de condamnations des organisations internationales.
Cette exécution odieuse ne doit pas avoir lieu, en particulier lorsqu’il existe des doutes sérieux sur les circonstances de l’assassinat, a déclaré Hassiba Hadj Sahraoui, directrice adjointe d’Amnesty International pour le Moyen-Orient et l’Afrique du Nord. Au lieu de continuer à exécuter des personnes, les autorités iraniennes devraient réformer leur système judiciaire, qui repose dangereusement sur un processus qui ne respecte pas le droit international ni le droit à un procès équitable, a dénoncé cette responsable d’AI.
Les Amis d’un Iran Libre au Parlement européen (FOFI) ont exprimé leur indignation à la nouvelle de l’exécution imminente de Reyhaneh Jabbari et de l’utilisation massive de la peine de mort en Iran sous la présidence du soi-disant modéré Hassan Rohani.
S’exprimant à Bruxelles, Gérard Deprez, le Président de FOFI a fait remarquer que le gouvernement de Hassan Rohani a pendu plus de 1000 personnes, dont beaucoup en public dans les villes iraniennes. C’est le pire bilan de tous les Présidents iraniens depuis les 25 dernières années, a-t-il conclu.