CSDHI – « Je m’appelle Soheila Ghaderi et j’ai 28 ans. Je n’ai personne. Mon père était la pluie et ma mère la pierre, car j’ai grandi dans la rue, sous la pluie ». Les agents en Iran l’ont pendue en secret le 21 octobre, parce que les mollahs ont peur de montrer qu’ils exécutent non seulement l’innocence mais aussi la misère et la souffrance engendrées par leur misogynie.
Elle a été condamnée à mort sur la requête du Procureur sans partie civile. Soheila avait fui de chez elle à l’âge de 16 ans car elle refusait un mariage forcé. Elle était accusée d’avoir étouffé son nouveau-né.
Au tribunal, elle avait lancé aux mollahs criminels : « Je m’appelle Soheila Ghaderi et j’ai 28 ans. Je n’ai personne. Mon père était la pluie et ma mère la pierre, car j’ai grandi dans la rue, sous la pluie. Toute ma vie, j’ai vécu dans la rue, mais je ne me suis pas prostitué et la vie m’a apporté toutes ces souffrances. Aucun de ceux qui siègent ici dans ce tribunal n’a connu les nuits où il fait moins zéro, sans vêtements chauds. Pour une morceau de pain, j’ai été obligée de céder aux demandes répugnantes de ceux qui me regardaient comme un animal … les difficultés de la vie m’ont forcé à devenir ce que je suis aujourd’hui ».