CSDHI – Le ministre de l’Intérieur du gouvernement d’Hassan Rohani a déclaré : « Les trafiquants de drogue doivent être pendus et le pouvoir judiciaire ne doit avoir aucune pitié à l’égard de ces gens-là. »
Selon l’agence de presse officielle ISNA, Abdolreza Rahmani-Fazli a affirmé : « Certains pays étrangers exercent des pressions sur nous pour que nous arrêtions les exécutions des trafiquants de drogue. La raison de ces pressions est que le trafic de la drogue génère plusieurs dizaines de milliards de dollars de revenus et ceux qui utilisent ces revenus pour financer les réseaux terroristes ont intérêt à ce que ce trafic continue. »
Les déclarations de ce ministre du régime iranien en faveur de la poursuite d’exécutions des personnes accusées de trafic de drogue intervient trois semaines après qu’il a admis que «l’argent sale», notamment l’argent provenant du trafic de drogue « est entré dans la vie politique en Iran et est utilisé pour financer des campagnes électorales ».
Abdolreza Ahmadi-Fazli, dont les propos ont été cités par l’agence IRNA, avait dit le 20 février dernier : « De vastes réseaux liés au régime sont les principaux distributeurs de produits stupéfiants dans le pays. Ces réseaux répandent intentionnellement l’usage des drogues chez les jeunes et les adolescents, en particulier chez des lycéens et des étudiants des universitaires, afin de détourner leur attention des questions politiques et des activités anti-gouvernementales. »
Les pasdaran (Gardiens de la Révolution) ont pris le contrôle du trafic de drogue dans tout le pays et utilisent des milliards de dollars généré par ce trafic pour établir des liens avec des réseaux criminel dans le monde et pour porter des coups à l’Occident.
Les déclarations de ce ministre du régime des mollahs interviennent quelques jours après un rapport de Ban Ki-moon au Conseil des droits de l’Homme de l’ONU, dans lequel le Secrétaire général de l’ONU a exprimé ses inquiétudes concernant les violations des droits de l’Homme en Iran.
Dans ce rapport, le bureau de Ban Ki-moon a précisé : « Le Secrétaire général reste profondément troublé par le grand nombre des exécutions en Iran, notamment les exécutions des prisonniers politiques et des mineurs. »
L’Office de l’ONU contre la drogue et le crime (ONUDC) a récemment fait l’objet de critiques pour l’aide qu’elle avait fourni à l’Iran, un pays qui détient le taux l’exécution par habitant le plus élevé dans le monde.
L’ONUDC reçoit des financements importants de la part des pays membres de l’Union européenne, notamment le Royaume-Uni et la France