CSDHI – Cinq hommes, dont trois citoyens afghans, ont été exécutés par pendaison en Iran au cours du week-end dernier. Dimanche 15 mars, Farshid Jaafari a été pendu dans la prison d’Adelabad à Chiraz (au sud de l’Iran). Il avait été condamné à mort pour des délits liés à la drogue.
Par ailleurs, un groupe de quatre prisonniers, dont trois citoyens Afghans, ont été pendus le samedi 14 mars dans la prison centrale de Zâhédan (au sud-est de l’Iran).
Ces trois prisonniers afghans (Seyed-Alam Ozbak, 26 ans ; Nasimollah Ozbak, 25 ans ; et Soltan Ozbak, 30 ans) ont été pendus en même temps qu’un Iranien, âgé de 60 ans.
Plus de 1400 personnes ont été exécutées en Iran depuis la prise de fonction d’Hassan Rohani. Parmi les personnes exécutées, il y a eu des prisonniers politiques, des femmes, des mineurs et des citoyens afghans.
Le Rapporteur spécial de l’ONU sur l’Iran a déclaré lundi que la situation des droits de l’Homme et la répression des femmes et des activistes iraniens se sont aggravées depuis qu’Hassan Rohani est devenu président en 2013.
Le Dr Ahmed Shaheed a déclaré le 16 mars lors d’une conférence de presse à Genève : « A mon avis, la situation générale s’est détériorée, comme cela est montré par l’augmentation du nombre des exécutions en Iran. »
Il a déploré que l’Iran soit le détenteur du record mondial du taux d’exécution par habitant.
« Il y a beaucoup d’inquiétudes au sein de la société iranienne que le dossier nucléaire jette une ombre sur la question des droits de l’Homme », a déclaré M. Shaheed.
M. Shaheed – ancien un ministre des Affaires étrangères des Maldives – n’a pas été autorisé à se rendre en Iran depuis qu’il a été désigné comme le Rapporteur spécial de l’ONU sur la situation des droits de l’Homme en Iran.