CSDHI – C’est à un vrai massacre que se livre le régime en Iran dans les prisons et ailleurs. A l’aube du 14 avril, ce sont 19 condamnés qui ont été exécutés à la prison de Gohardacht, dans la ville pénitentiaire de Karadj, en banlieue de Téhéran.
Hier c’était huit, qui ont été confirmées officiellement, et la veille 12.
Parmi eux se trouvaient douze prisonniers transférés la veille d’une autre prison de la ville.
Qui plus est, pour aviver le climat de terreur, les mollahs ont procédé à une exécution publique dans la ville de Mehriz (dans le cetre de l’Iran).
Seize autres détenus viennent d’être transférés à ‘isolement dans ce grand pénitentier, ce qui laisse craindre pour leur sous peu. Beaucoup ont été emmenés au parloir pour « dire adieu » à leur famille, lundi.
Les détenus de la prison de Gohardacht et de la maison d’arrêt centrale toutes deux situées dans la ville de Karadj avaient lancé un mouvement de protestation pour sauver les dizaines de prisonniers sur le point d’être exécutés. Les prisonniers avaient jeté des pierres et des bris de verres aux gardiens. Dimanche après-midi, les affrontements avaient eu lieu avec les gardiens. Les détenus criaient « on ne vous laissera pas nous tuer. »
Pendant ce temps, les familles s’étaient rassemblées devant le tribunal de Karadj pour scander « on ne vous laissera pas les exécuter. »
Les dissensions internes très vives déclenchées par la déclaration morte-née de Lausanne et le retournement du rapport de force régional au Yémen, poussent les mollahs à se déchainer sur la population avec un flot d’exécutions. Ce qui fait 45 exécutions en avril et 293 depuis le début de l’année.