Agence France Presse – Certains des marins britanniques ont craint à un moment qu'ils allaient être exécutés pendant leur détention en Iran, ont raconté des membres du groupe au cours d'une conférence de presse vendredi sur la base militaire de Chivenor (sud-ouest de l'Angleterre).
L'un d'entre eux, Joe Tindell, 21 ans, a raconté avoir craint le pire lorsqu'ils ont été conduits dans un centre de détention, le lendemain de leur capture le 23 mars par les Gardiens de la révolution, bras militaire et idéologique du régime iranien.
"Le deuxième jour, l'humeur (des Gardiens de la révolution) a complètement changé, ils ont échangé leurs habits militaires contre des (vêtements) entièrement noirs, leurs visages couverts", a décrit Joe Tindell à la chaîne de télévision britannique BBC.
"Nous pensions que nous allions à l'ambassade britannique mais nous avons été conduits dans un centre de détention, tous les quinze", a-t-il poursuivi.
"Nous avions les yeux bandés et des menottes en plastique, les mains derrière le dos, les têtes contre le mur. En fait, des armes étaient en train d'être chargées. Quelqu'un, je ne suis pas sûr qui, quelqu'un a dit, je cite +les gars, les gars, je crois que nous allons être exécutés+", a-t-il relaté.
"Après ce commentaire, quelqu'un a été malade et de mon côté j'ai pensé qu'on venait de lui trancher la gorge" a-t-il indiqué.
"De là nous avons été précipités dans une pièce (…) puis entassés dans une cellule et nous n'avons ni vu ni parlé à qui que ce soit pendant six jours", a-t-il ajouté.
"Cela a été le pire moment. Il y a eu beaucoup de ruses et de manoeuvres psychologiques", a estimé le lieutenant Felix Carman, 26 ans, assurant que cet épisode avait été "très éprouvant pour les nerfs".
"Nous pensions qu'il était possible que le pire puisse arriver", a-t-il indiqué à la chaîne télévisée d'information en continu Sky News, poursuivant: "Cependant, je suis parvenu à me libérer les mains, à retirer le bandeau de mes yeux et j'ai vu que ce n'était pas le cas, et j'ai donc crié aux gars +restez calmes, cela ne va pas arriver ".