CSDHI, le 8 janvier2016 – Des enfants, à l’aube de leur adolescence attendent de mourir. Derrière leurs barreaux, d’où ils ne sortiront pas vivants, le régime iranien de Rohani ne fait preuve d’aucune pitié. Leur court passé est derrière eux, leur avenir va sombrer dans les ténèbres. Comment les sauver ? En informant, en dénonçant, en ne cessant jamais de se révolter. Ce sont peut-être pas eux qui seront sauver demain… mais un jour viendra où la mort de ces enfants sacrifiés sur le perron de la dictature servira à ce que les droits humains et surtout ceux des enfants reprendront leur légitimité.
Voici leur courte histoire :
Parfois l’amour les mène à la mort : Mahsa a 17 ans. Elle est tombée amoureuse d’un garçon et souhaitait l’épouser, mais son père était contre ce mariage. Un jour, ils se sont disputés, elle s’est fâchée et l’a tué avec un couteau de cuisine. Les frères de Mahsa ont demandé la peine de mort.
Parfois, c’est la pauvreté et la désespérance : Shaqayeq, elle a 15 ans, derrière les barreaux depuis environ un an pour braquage à main armée dans un magasin de Téhéran. Elle et son petit ami sont entrés dans le magasin lorsque la police est arrivée, son petit ami a eu le temps de s’enfuir, mais Shaqayeq, elle, a été arrêtée. Condamnée à mort et elle doit atteindre ses 18 ans pour que la peine soit appliquée. Sa grand-mère est venue lui rendre visite après un an.
Ou le fait de se trouver au mauvais endroit au mauvais moment, et la lâcheté de la famille : Sowgand est âgée de 16 ans. Alors qu’elle était seule à la maison, des officiers de police sont entrés avec un mandat et ont trouvé 250 kg d’opium, 30 g de cocaïne et 20 g d’héroïne. Les narcotiques appartenaient à son père, mais comme elle était seule à la maison lorsque les policiers sont arrivés, c’est elle qui a été arrêtée. Elle est emprisonnée depuis un an. Aucun membre de sa famille ne lui a rendu visite. Le clergé rend visite aux filles dans la section juvénile tous les jours pour faire des prières de congrégation. Après ces prières, il leur parle des méthodes d’éducation pour les filles et prie Dieu de les pardonner.
Il est permis aux femmes prisonnières de garder auprès d’elles leurs enfants avant leur deuxième année. Zahra a été mariée à l’âge de 14 ans et a deux enfants. Aujourd’hui, elle a 17 ans et se trouve en prison pour avoir volé des téléphones portables. Elle a déjà été emprisonnée pour le même motif à trois reprises.
La violence des hommes, le viol : Khatereh a 13 ans. Elle s’est enfuie de chez elle après que son oncle l’a violé. Une semaine plus tard, un groupe de jeunes l’a attaqué dans un parc à Téhéran pour la violer. Pour se sauver, elle s’est blessé volontairement le bras avec un couteau qu’elle portait dans son sac. Les officiers de police l’ont trouvé inconsciente. Après un traitement, elle a été envoyée dans un centre de correction pour délinquant juvénile.
La drogue, seul moyen d’échapper au désespoir : Nazanin a 16 ans. Elle a été arrêtée il y a six mois en possession de 621 g de cocaïne. Le juge n’a pas encore prononcé de verdict.
Mahshid a 15 ans et a été inculpé pour relation hors mariage et transport de drogue. Ses parents sont également en prison pour consommation de drogue. Mahshid sera relâchée dans huit mois après avoir purgé sa peine.
Aucune d’elles ne méritent leur sort qui a été décidé pour elles. Les enfants, les femmes, sont les victimes d’une dictature tâchée du sang de l’innocence. Faut-il naître fille en Iran ?
Les prisonnières peuvent sortir dans la cour une heure le matin et une heure le soir. Les filles font la queue souvent pendant des heures pour de la nourriture.
Source : le Guardian