Au Féminin.com – La France accueille un invité des plus contestés : le président iranien Hassan Rohani. Une visite ayant pour but de renforcer les liens politiques mais surtout économiques entre les deux pays, malgré le fossé qui les sépare en matière de droits de l’Homme, qui fait hurler les ONG qui les défendent justement.
Amnesty International a ainsi profité de cette occasion pour publier un rapport intitulé Grandir dans le couloir de la mort : La peine de mort et les délinquants mineurs en Iran dans lequel il est fait état du nombre de condamnations et d’exécutions concernant des enfants et d’une situation révoltante qui n’évolue que faussement.
Car en effet, comme le rappelle l’organisation internationale, bien qu’il ait ratifié la Convention internationale relative aux droits de l’enfant (CDE) en 1989 qui l’interdit formellement, le Code Pénal islamique iranien autorise toujours la condamnation à mort de mineurs et son application. Pour les filles, l’âge minimum est de 9 ans tandis que pour les garçons, il est de 15 ans.
L’exemple de Fatemeh Salbehi
L’année dernière encore, en octobre, Fatemeh Salbehi a été exécutée pour avoir tué son époux qu’elle avait été forcée d’épouser alors qu’elle n’avait que 16 ans. Après un second procès et malgré une évaluation psychologique, elle avait de nouveau été condamnée à mort. Cette évaluation psychologique, note l’ONG, s’est limitée à quelques questions de base, comme le fait de savoir si elle priait ou non ou étudiait des manuels religieux.