CSDHI – Des dizaines de jeunes en Iran se morfondent dans le couloir de la mort pour des crimes commis avant l’âge de 18 ans, a déclaré Amnesty International dans un nouveau rapport accablant publié le 26 janvier.
Le rapport démystifie les récentes tentatives des autorités iraniennes pour blanchir leurs violations persistantes des droits de l’enfant et pour détourner les critiques au sujet de leur bilan désastreux alors que ce pays est l’un des derniers bourreaux de mineurs délinquants dans le monde.
« Ce rapport met en lumière le mépris honteux de l’Iran pour les droits des enfants. L’Iran est l’un des rares pays qui continue d’exécuter des mineurs délinquants en violation flagrante de l’interdiction légale absolue de l’utilisation de la peine de mort contre des personnes sous l’âge de 18 ans au moment du crime », a déclaré Saïd Boumedouha, directeur adjoint du Moyen-Orient et de l’Afrique du Nord pour Amnesty International.
« En dépit de certaines réformes de la justice pour les mineurs, l’Iran continue de rester à la traîne du monde, en maintenant des lois qui permettent à des filles âgées seulement de 9 ans et à des garçons âgés de 15 d’être condamnés à mort », selon Saïd Boumedouha.
Amnesty International a été en mesure d’identifier les noms et l’emplacement des 49 mineurs délinquants qui risquent la peine de mort dans le rapport. « Le rapport brosse un tableau profondément affligeant des mineurs délinquants qui croupissent dans le couloir de la mort, privés des précieuses années de leur vie – souvent après avoir été condamné à mort à l’issue de procès inéquitables, y compris les condamnations fondées sur des aveux forcés, arrachés sous la torture et d’autres mauvais traitements », a déclaré Saïd Boumedouha.
Dans un certain nombre de cas, les autorités ont prévu des exécutions de mineurs délinquants et les ont reportées à la dernière minute, en ajoutant à l’angoisse sévère d’être condamné à mort. Un tel traitement est à tout le moins cruel, inhumain et dégradant.