tombe de Reyhaneh

Iran : le régime iranien a arraché la vie et les fleurs de Reyhaneh

Last Updated: 30 mai 2016By Tags: , ,

tombe de ReyhanehCSDHI – Le 3 mai, toutes les roses et les pensées qui avaient été plantées sur la tombe de Reyhaneh Jabbari en Iran ont été arrachées. Après avoir arraché la vie à cette jeune femme, les mollahs exécutent aussi ses fleurs.

Profaner les tombes des martyrs est une habitude ignoble des mollahs en Iran. Dans les années 1980, après la première grande vague d’exécutions, les gardiens de la révolution et les miliciens brisaient les pierres tombales des résistants exécutés qui appartenaient à l’opposition démocratique, l’OMPI. Cela continue aujourd’hui.

Les mollahs ont peur des tombes des défenseurs de la liberté, d’autant plus s’il s’agit de femmes, comme Reyhaneh. Cette jeune femme de 27 ans a été exécutée en octobre 2014 pour avoir tué en légitime défense l’homme qui tentait de la violer. Ensuite elle avait refusé de demander pardon. En Iran une femme violée est exécutée pour « relations sexuelles illicites » et si elle se défend, elle est exécutée pour homicide. Mais Reyhaneh avait refusé de céder sa dignité. Elle est morte la tête haute.

Les mollahs redoutent ces tombes qui deviennent des mausolées de la liberté et source d’inspiration de la révolte.

Reyhaneh, est le prénom féminin tiré du Basilic, Reyhan, en persan. Elle a résisté avec courage aux violations effrénées des droits humains des mollahs et ce « non » qu’elle leur a jeté au visage, l’a faite entrer à jamais dans le coeur de tous les Iraniens. Elle a gagné son éternité.

Mais les assassins de Reyhaneh, du basilic, des roses et des pensées, s’en sont pris à sa tombe récemment. Parce que c’est sa dernière demeure, parce que c’est ici que sa mère pose son âme pour la soulager. Il a fallu qu’il la profane, pour la tourmenter davantage.

Sa mère avait planté ces fleurs pour que leur parfum lui rappelle sa fille. Elle y retrouvait le sourire. Il y a avait tant de fleurs sur ce jardin de l’âme, que tous ceux qui passaient à côté ne pouvaient s’empêcher d’y cueillir un sourire.

Mais des mains malfaisantes ont été plusieurs fois à l’oeuvre. « Tant de fois j’ai été obligée de replanter des fleurs, dit sa mère. Mon mari a passé des heures et des heures à s’occuper de ce jardin tout en parlant à sa fille. » Les larmes de son père ont arrosé le parterre de fleurs. Parfois, de bon matin il y trouvait des branches fleuries déposées par des inconnus ou des lettres cachées en son hommage sous les feuilles.

Mais cette fois, les hommes du régime ont arraché les plantes jusqu’à la racine.

Sholeh et Fereïdoun, les parents de Reyhaneh, ont racheté des fleurs et les ont replantées sur sa tombe. Ils en ont profité pour fleurir quatre tombes voisines.

Aucune tombe de martyr n’est à l’abri en Iran, car il s’en dégage un parfum de liberté. Et c’est ce parfum que les mollahs redoutent le plus.

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