EXPRESS – Les familles qui se préparaient à aller dire un dernier adieu avant une exécution de masse ont été informées par le personnel pénitentiaire qu’elles arrivées trop tard et que leurs proches étaient déjà morts. Les proches des prisonniers ont été informés ce matin qu’ils pouvaient venir leur rendre visite une dernière fois, mais quand ils sont arrivés, on leur a dit que les détenus avaient déjà été pendus.
Au lieu de dire au revoir, on a dit aux familles d’aller récupérer les corps à la morgue.
L’exécution de masse a eu lieu à la prison de Gohardacht en Iran, hier, avec au moins 20 détenus sunnites pendus.
La prison de Gohardacht a déclaré un état d’urgence et elle a présenté l’exécution et a fait croire que celle-ci a eu lieu afin d’éviter des manifestations.
L’exécution de masse a été critiquée par le Conseil National de la Résistance en Iran (NCRI), qui se battent pour que les droits de l’homme dans la République islamique soient plus respectés.
Shahin Gobadi, membre de la commission des affaires étrangères du CNRI, a déclaré : « Il y a un long précédent de la part du régime pour exécuter les prisonniers en premier, puis d’informer leurs familles, ensuite.
« Une explication à cela est que le régime a peur d’une réaction du public et des manifestations en dehors de la prison des familles pour mettre un terme aux exécutions. Il est particulièrement cruel, car aucune mère et aucun père ne sont parvenus à dire au revoir à leurs proches ».
Certains des corps ont été enterrés avec hâte dans le cimetière Behesht Zahra-e.
Les prisonniers avaient été déplacés par les forces de sécurité quelques heures plus tôt avec des rapports de détenus pieds et mains enchaînés et leurs bouches fermées et leurs têtes recouvertes de sacs.
On croit qu’ils ont été transférés vers un lieu inconnu avant de l’exécution de masse.
Les autorités pénitentiaires coupent les lignes téléphoniques du bâtiment et enferment à clef les détenus non condamnés à mort pendant les massacres.
La Présidente élue de la Résistance iranienne, Maryam Radjavi, a déclaré que l’exécution était « un crime effroyable contre l’humanité ».
Les pendaisons ont lieu durant le 28e anniversaire des exécutions de milliers de prisonniers en 1988 au cours d’une série de meurtres approuvés par l’État sur une période de cinq mois.
Shahram Ahmadi fait partie des prisonniers sunnites exécutés.
Il a été blessé en avril 2009 au moment de son arrestation et il aurait été torturé pendant 43 mois en isolement.
En octobre 2012, il a été condamné à mort pour « avoir fait la guerre à Dieu ».
L’Iran a exécuté plus de 200 personnes cette année et détient l’un des taux d’exécution les plus élevés du monde.
Plus tôt ce mois-ci, des centaines de fonctionnaires de partout dans le monde se sont réunis à Paris pour un rassemblement « Iran libre » visant à protester contre un piètre bilan des droits humains du pays.
Source : EXPRESS – Par Katie Mansfield – Publié le 2 août 2016