A la suite des remarques ignobles d'Ahmadinejad mercredi sur les exécutions à Téhéran et en province ces dernières semaines en Iran, le mollah Ahmad Jannati, chef du Conseil des Gardiens du régime a déclaré : "L'exécution d'un groupe de voyous a été un des meilleurs actes de sécurité et mesures politiques et culturelles." S'exprimant lors du sermon du vendredi, il a souligné que "s'il n'y avait pas de sécurité, l'autorité de l'Etat n'aurait aucune signification et ne pourrait atteindre son but." Ses propos étaient une admission tacite que le but des exécutions récentes était de protéger l'autorité cléricale.
Jannati, un proche du guide suprême du régime Ali Khamenei, a promis davantage d'exécutions en disant : "si c'était l'Imam Ali (le premier imam chi'ite après le Prophète Mohammad), il aurait fait plus d'exécutions parce qu'il n'était pas homme à accepter un compromis avec ceux qui troublent la sécurité publique."
Dans ses propos de mercredi, Ahmadinejad a déclaré que "la nature de ce travail c'est que le gouvernement défende de toutes ses forces les mesures de sécurité pour protéger les gens, en particulier quand il s'agit de voyous, et tous devraient défendre [ces mesures]…" En évoquant les jeunes exécutés de ces dernières semaines, il a affirmé que "chacun de ces [jeunes] ressemble à un microbe dangereux, il faut donc les corriger ou les mettre en prison, ou faire ce qui a été fait."
Parlant du soi-disant plan de sécurité publique, le commandant des Forces de sécurité de l'Etat, le général Ismail Ahmadi-Moghaddam a dit : "Après s'être occupées de ceux qui organisent la corruption, corrompent les gens, troublent l'ordre et répandent la corruption, les forces de sécurité ont annoncé que dans la poursuite de leurs efforts pour établir la sécurité, ceux qui cherchent à justifier la corruption, et qui au nom des considérations de l'époque, prônent la corruption, sont mis sous surveillance et les traiteront comme il se doit." (Kayhan quotidien officiel, 25 juillet 2007)
Les dirigeants du régime clérical, cernés de crises internes et de protestations sociales, trouvent leur seul recours dans la montée de la répression. À cette fin, ils essayent de préparer le terrain à de nouvelles exécutions.