CSDHI – Arrêté à l’âge de 15 ans en 2012, Ali-Reza Tajiki a été exécuté ce 10 aout à la prison de Chiraz. Il avait 21 ans.
Amnesty qui avait lancé un appel à stopper son exécution, écrit : « Alireza Tajiki avait 15 ans lorsqu’il a été arrêté et 16 ans lorsqu’il a été déclaré coupable et condamné à mort. Il a été transféré à l’isolement à la prison d’Adel Abad, à Chiraz, dans la province du Fars, le 9 août. Sa famille a été contactée pour venir à la prison lui rendre une dernière visite. Les autorités n’ont pas informé ses avocats, en violation du droit iranien, qui exige que les avocats soient informés de la date fixée pour l’exécution de leur client au moins 48 heures à l’avance.
« Les autorités iraniennes commettent un acte des plus cyniques. Elles savent pertinemment que le fait de recourir à la peine de mort contre une personne âgée de moins de 18 ans au moment des faits qui lui sont reprochés bafoue les obligations qui incombent à l’Iran au titre du droit international relatif aux droits humains, notamment de la Convention relative aux droits de l’enfant, a déclaré Magdalena Mughrabi, directrice adjointe du programme Afrique du Nord et Moyen-Orient à Amnesty International. Malgré cela, les autorités judiciaires et les législateurs en Iran n’ont pas pris les mesures nécessaires pour abolir définitivement l’usage de la peine capitale contre les mineurs délinquants. Les autorités iraniennes doivent annuler immédiatement l’exécution d’Alireza Tajiki. »
« Son procès, contraire aux règles d’équité les plus élémentaires, reposait principalement sur des « aveux » qui, selon l’accusé, lui ont été extorqués sous la torture. Il aurait notamment été roué de coups, flagellé et suspendu par les bras et les pieds.»