CSDHI, 30 juillet 2018 – La prison Dastgerd d’Ispahan, en Iran, située à 12 kilomètres au nord de la ville d’Ispahan, abrite actuellement entre 8 000 à 9 000 prisonniers répartis dans 17 quartiers, qui souffrent des conditions de détention extrêmement difficiles.
La prison de Dastgerd possède deux quartiers pour les travailleurs, qui sont séparés des autres sections. La section N° 1 est, en fait, un entrepôt et la section N° 2 est rempli de lits superposés sur trois étages. Il y a 900 personnes dans cette section. Plus de la moitié d’entre eux doivent dormir par terre. Les conditions sont similaires dans d’autres quartiers de la prison.
Deux autres sections, appelées « Salamat » (ou santé) sont attribuées aux nouveaux détenus. Lorsque de nouveaux prisonniers arrivent, ils sont envoyés aux quartiers « Salamat » pendant plusieurs jours avant d’être transférés dans d’autres sections. Il y a actuellement entre 300 et 400 prisonniers dans chacune des sections « Salamat ».
Deux autres sections, réservées aux jeunes, contiennent chacune de 300 à 400 prisonniers, la plupart âgés entre 18 et 24 ans.
La section N°8, dédiée aux cas non résolus, loge entre 800 à 900 prisonniers de différentes tranches d’âge et sous des inculpations différentes. Cependant, la section n’a été aménagée que pour 200 personnes. Il y a peu de place pour marcher. Les salles de bain et les douches sont limitées et en très mauvais état avec peu ou pas d’hygiène, et les détenus doivent attendre longtemps.
Il y a peu de médicaments dans la section 8 et l’infirmerie de la prison ne fournit pas de médicaments à la section. Les prisonniers ont beaucoup de problèmes pour communiquer avec leur famille.
Les gardiens de prison forcent les prisonniers à assister aux prières tous les jours ainsi qu’à d’autres cérémonies religieuses.
D’autres quartiers de la prison sont réservés aux délinquants toxicomanes, aux condamnés étrangers, aux criminels financiers … La plupart des quartiers sont surpeuplés.
L’un des quartiers réservés aux personnes ayant un handicap physique ne dispose pas des installations minimales dont les détenus ont besoin. En entrant dans la prison, les détenus ne reçoivent qu’une paire de pantoufles et des pantalons.
