CSDHI – Sima Entesari, iranienne soufie, qui est actuellement détenue dans la prison de Varamin à Qarchak, en Iran, a envoyé une lettre ouverte le mercredi 25 juillet 2018, décidant de ne pas interjeter appel de la décision de justice qui l’a condamnée.
La femme soufie Sima Entesari a été condamnée à cinq ans d’emprisonnement par la branche 26 du tribunal révolutionnaire de Téhéran le 3 juillet 2018.
La lettre de Sima Entesari se lit en partie comme suit : « Participer à un procès sommaire injuste – qui a duré quelques minutes seulement, cinq mois après mon arrestation violente et inhumaine et m’a condamné à cinq ans de prison – m’a suffi pour apprendre qu’attendre justice de la part des autorités judiciaires est un effort vain et contredit le fondement de la dignité humaine. Parce que le juge ne nous a pas donné l’occasion de nous défendre. Et aucun avocat n’a eu l’opportunité d’étudier mon cas et celui des autres femmes soufies … ».
Protestant contre les condamnations injustes prononcées par ces tribunaux, la femme soufie Sima Entesari a écrit dans une autre partie, « Ces quelques minutes au tribunal m’ont suffi … pour comprendre des décrets publiés contre mes frères et sœurs, ce que représentaient les tonnes d’oppressions infligées au peuple par le pouvoir judiciaire, au nom de la justice. Il est donc vain d’attendre justice d’un tel organe qui bafoue si manifestement les principes primaires de la justice pour assouvir la cupidité de certaines personnalités influentes ambitieuses et assoifées de pouvoir.
« Je ne ressens aucun besoin ou envie de faire appel pour une révision. J’attendrai jusqu’au jour où je pourrai porter plainte auprès du seul et unique juge.
Dans la même lignée, les femmes soufies Elham Ahmadi et Sedigheh Safabakht ont chacune été condamnées à cinq ans de prison, le 24 juillet 2018. Elles ont également été arrêtées lors de la répression sanglante de la protestation des Derviches Gonabadi, les 19 et 20 février 2018. Elles ont également été interdites pendant deux ans de quitter le pays ou d’avoir des activités politiques ou sociales ou d’adhérer à un parti social ou politique.
Source : Les droits de l’homme en Iran