CSDHI – Un journaliste iranien, Amir Hossein Miresmaili, a été condamné par une cour d’appel à une peine de dix ans d’emprisonnement, à une interdiction de 2 ans d’activités sur les médias et les médias sociaux, à une interdiction de quitter le pays pendant 2 ans et à payer une amende.
Miresmaili a été reconnu coupable d’avoir insulté l’Islam et des responsables du gouvernement, d’avoir répandu des mensonges et publié des contenus immoraux, a déclaré, lundi, Hossin Ahmadiniyaz à ISNA.
« Il y a beaucoup de défauts dans ce verdict, car mon client a critiqué les autorités sous forme de satire, mais malheureusement, ils ont considéré cela comme une insulte », a déclaré Ahmadiniyaz. Il a prévu de faire appel après avoir été informé de la peine, dimanche, a ajouté l’avocat.
Le journaliste du quotidien Jahan Sanat (le monde de l’industrie) a été arrêté le 12 juillet à cause d’un tweet sur l’aide fournie par la Fondation de l’Imam Khomeini aux Palestiniens de Gaza pendant le mois sacré du Ramadan.
Le tweet offensant de Miresmaili a confirmé un rapport selon lequel des citoyens de Gaza avaient été aidés par des fonds de la fondation initialement recueillis pour aider les iraniens. Les activités de la fondation à l’étranger sont très critiquées en Iran, où, selon les données officielles, 20 millions de personnes vivent sous le seuil de pauvreté, selon Reporters sans frontières.
Il a été libéré sous caution le 10 août en attendant son procès.
Miresmaili avait déjà été arrêté le 23 avril à cause d’un prétendu tweet que les autorités considèrent comme « une insulte au caractère sacré de l’islam ». Dans le message sur twitter, Miresmaili avait déclaré que l’imam Reza, l’une des 12 personnalités dominantes était « l’un d’entre nous », ce Qui implique qu’il aurait permis aux jeunes de s’amuser.
Il a fait cette déclaration comme une critique du leader de la prière du vendredi, l’ayatollah Ahmad Alamolhoda, qui a interdit les concerts dans la ville sainte de Mashhad, qui abrite le sanctuaire de l’imam Reza.
« Alamolhoda a dit que la danse et la musique sont une insulte à l’imam Reza ! Allez, ne mens pas, l’Imam Reza est l’un d’entre nous », a écrit Mir-Esmaili dans un tweet qui n’est plus disponible mais qui a été réimprimé par de nombreux médias.
Mir-Esmaili s’est excusé peu après le post initial, déclarant : « Je n’ai pas insulté l’imam Reza de quelque manière que ce soit. Je suis musulman et chiite et je voulais seulement critiquer Alamolhoda ».
Il a laissé entendre qu’il avait été physiquement menacé : « A ceux qui prétendent être musulmans, pourquoi menacent-ils de jeter de l’acide et de commettre des meurtres ? ».
Source : Les droits de l’homme en Iran