CSDHI -Farhad Maysami, ancien éditeur de livres de préparation aux examens d’Ayandehsazan Publishing, arrêté le 31 juillet dernier, fait face à de nouvelles accusations, apparemment liées à la possession de livres sur les droits humains et à ses protestations contre les lois sur le hijab.
Meysami, qui était détenu dans le quartier 209 de la prison d’Evine à Téhéran, a commencé une grève de la faim après le premier interrogatoire, le 1er août.
« La raison de l’arrestation qu’ils lui ont annoncée en réalité et en considération des documents qu’ils avaient perquisitionnés chez lui, était sa possession de quelques livres qu’ils considéraient comme illégaux. Ils ont saisi quelques exemplaires des Petites actions civiles et du Livre des droits humains de Mohammad Jaafar Pouyandeh (écrivain, traducteur et militant iranien probablement assassiné lors des assassinats en chaîne en Iran en 1998) et plusieurs badges portant la mention: « Voile obligatoire, » ou « Je proteste contre le voile obligatoire ». Sur cette base, ils l’ont inculpé d’une série de lourdes charges, y compris « rassemblement et collusion visant à porter atteinte à la sécurité du pays en incitant les femmes à apparaître dans la rue, en enlevant leur hijab », « propagande contre l’Etat » et « insulte du hijab comme l’un des sacrements fondamentaux de l’islam », selon Reza Khandan, un militant des droits civiques et mari de Nasrin Sotoudeh.
Il a expliqué : « Meysami peut être transféré de l’isolement à la salle commune, mais il doit être placé en détention provisoire parce qu’il n’est pas encore accusé ».
Farhad Meysami n’avait pas d’avocat durant sa détention. Même quand Arash Keykhosravi, son avocat, accompagné de la mère de Farhad sont allés voir les autorités judiciaires, il n’a pas été autorisé à défendre Farhad.
Source : Les droits de l’homme en Iran