CSDHI – Au lever du jour, mercredi matin, des agents des unités de sécurité du Grand pénitencier de Téhéran (Fashafuyeh) auraient attaqué les détenus derviches.
Des sources affirment que les autorités ont même soudé une porte menant à la zone des gardiens afin de faire pression sur les détenus pour qu’ils mettent fin à leur manifestation. L’attaque vicieuse contre ces manifestants a fait suite à des inspections dirigées par Mohebi, le responsable de l’organisation pénitentiaire du régime.
Des détenus soufis laissés dans un état d’incertitude
Les rapports indiquent également que des centaines de détenus soufis dans cette prison sont détenus dans un état d’incertitude. 65 détenus derviches sont dans la section 2 et beaucoup d’autres dans les sections 1, 3 et 4. La plupart de ces détenus ont été arrêtés lors des manifestations de février organisées par la communauté soufie à l’extérieur d’une base des pasdarans. Ce rassemblement a eu lieu alors que des soufis protestaient contre l’arrestation d’un ancien membre de leur communauté. Les pasdarans, des agents en civil et d’autres forces de la sécurité ont attaqué les manifestants et la confrontation a tourné à la violence.
Les femmes soufies dans une situation horrible
Amnesty International a publié en mars une déclaration faisant état des conditions inhumaines de la prison de Qarchak, qualifiant la détention de femmes soufies d’arbitraire, et les soumettant à des harcèlements et mauvais traitements.
Depuis le mois de février, au moins 11 femmes soufies sont emprisonnées dans des conditions inhumaines et sans accès à un avocat dans la prison iranienne de Shahr-e Rey, selon certaines informations. Certaines des femmes ont besoin de soins médicaux urgents à cause des blessures qu’elles ont subies lors des passages à tabac au cours de leur arrestation. Après leur arrestation, ces femmes ont été transférées dans le centre de détention de Vozara et elles ont déclaré avoir été soumises à des interrogatoires intimidants, insultées violemment et subi des fouilles corporelles agressives de la part des agents féminins.
Source : Les droits de l’homme en Iran