CSDHI – Dix prisonniers qui souffrent de graves problèmes de santé, sont détenus à la prison centrale d’Oroumieh ont commencé une grève de la faim depuis le 5 novembre pour protester contre le refus des autorités de leur accorder un traitement médical.
Ils sont détenus dans la clinique de la prison, dans les pires conditions possibles, ont indiqué des sources.
Iran Human Rights Monitor a reçu des témoignages indiquant que les médecins des prisonniers se trouvaient face à de nombreuses préoccupations. Les responsables de la prison pourraient accorder moins d’attention aux détenus et les priver du droit au minimum nécessaire.
La prison centrale d’Oroumieh a été créée en 1969. Elle a été construite pour accueillir 700 personnes et aujourd’hui 5000 personnes y sont enfermées.
Ce qui a provoqué une surpopulation, entraînant souvent des conditions de vie déplorables pour les détenus. Les prisonniers doivent souvent dormir sur les sols en béton dans les couloirs, même près des lavabos.
Dans certains cas, des prisonniers politiques sont enfermés avec des criminels potentiellement dangereux, ce qui constitue une violation des propres règles iraniennes relatives au principe de la séparation des délits.
Selon certaines informations, les actes de torture et les traitements inhumains tels que l’isolement cellulaire, les tactiques d’interrogatoire sévères, l’interdiction de passer des appels téléphoniques et recevoir des visites familiales sont des « routines ».
La prison est l’une des plus notoires de la province d’Azerbaïdjan occidental.
La plupart des exécutions de prisonniers dans les prisons de l’Azerbaïdjan occidental et même du Kurdistan ont lieu dans la prison centrale d’Oroumieh.
Il convient de noter que récemment, plus de 70 prisonniers politiques ont entamé une grève de la faim d’une semaine à la prison centrale d’Oroumieh, malgré les pressions des autorités pénitentiaires.
Les détenus ont entamé leur grève de la faim le lundi 14 octobre, pour protester contre une attaque vicieuse des gardes spéciaux de la prison, qui ont pris pour cible le quartier 12 où sont détenus des prisonniers politiques.
À la suite de cette attaque récente, le Conseil national de la résistance iranienne (CNRI), parti d’opposition iranien, a publié une déclaration appelant toutes les organisations internationales de défense des droits humains, y compris le Haut-Commissaire des Nations Unies aux droits humains, le rapporteur spécial sur les droits humains en Iran et le rapporteur spécial sur la torture, à condamner le traitement inhumain réservé aux prisonniers. Le CNRI a également appelé à une enquête internationale sur les conditions de détention qui sont atroces en Iran, en particulier les conditions de détention des prisonniers politiques.
Source : Les Droits de l’homme en Iran
