CSDHI – Au moins 1 800 enfants de prisonnières ont été séparés de leur mère et ont été confiés à la l’Organisation de la protection sociale, a rapporté l’agence de presse officielle ILNA, le 26 janvier.
Mohammad Nefriyeh, directeur général de la protection de l’enfance et de la jeunesse au sein de l’Organisation de la protection sociale, a déclaré : « Selon un mémorandum entre l’Organisation de la protection sociale et les organisations pénitentiaires, tous les enfants de plus de deux ans vivant avec leur mère en prison, doit être remis à l’organisme de protection sociale ».
Plus de 2 300 enfants vivent en prison avec leur mère en Iran, a déclaré un membre du parlement, le 23 juillet 2017.
Mohammad Javad Fathi, membre du comité judiciaire du parlement iranien, a annoncé le 22 juillet 2017, que 2300 enfants sont incarcérés avec leurs parents, une situation « très étrange » et « à laquelle il faut réfléchir ».
Fathi a exhorté l’organisation pénitentiaire à fournir « des statistiques transparentes sur le nombre de mères emprisonnées », ajoutant : « Dissimuler les chiffres ne résout aucun problème, même si les chiffres élevés pourraient être vraiment regrettables ».
Il convient de noter qu’en 2015, le nombre d’enfants, vivant avec leur mère dans des conditions « horribles » dans les prisons iraniennes, avait été estimé à 200 par Shahindokht Molaverdi, députée de Rohani, chargée des affaires familiales et féminines. Elle a déclaré que les prisons pour femmes « ne bénéficient pas des conditions souhaitables ».
Il est évident que 2300 n’est pas le chiffre définitif et doit être considéré comme un chiffre minimum.
En mai 2018, Attahareh Nejadi, députée chargée de la planification et de la coordination à la Direction des affaires de la famille et des femmes, a présenté un rapport sur sa visite dans les prisons pour femmes.
Elle a révélé que le nombre de femmes détenues en Iran est deux fois plus important que les capacités d’accueil des prisons.
Nejadi a déclaré : « En visitant les prisons du pays, j’ai constaté que la situation des femmes était inappropriée. Les femmes victimes d’infractions non délibérées gardent leurs petits enfants en prison ; leurs enfants ne connaissent que la vie en prison. Selon les informations existantes, l’âge moyen de ces femmes est compris entre 17 et 37 ans ; bien sûr, il y a des femmes plus âgées aussi.
La présence d’un si grand nombre de jeunes enfants dans les prisons iraniennes est tragique alors que les lois internationales obligent tous les gouvernements à s’abstenir de condamner à des peines de prison des femmes qui doivent prendre soin de leurs enfants. Ces peines doivent être remplacées par des peines alternatives, notamment la « suspension de la détention ».
Source : Les Droits de l’homme en Iran
