CSDHI – La demande d’un prisonnier politique de la prison Rajaï Chahr de Karaj d’assister aux funérailles de sa mère a été refusée, a déclaré une source proche du prisonnier au Réseau kurde des droits de l’homme (KHRN).
Saeed Shirzad avait déposé une demande de libération provisoire, affirmant qu’il avait le droit d’assister aux funérailles de sa mère, a déclaré la source.
Le 20 septembre, sa sœur a publié sur son compte Twitter un message indiquant que les autorités de la prison de Rajaï Chahr à Karaj ne l’avaient pas encore autorisé à assister aux funérailles de sa mère.
Shirzad n’a appris la mort de sa mère que le 19 septembre par d’autres prisonniers.
Les efforts de la famille de Shirzad et leurs renvois fréquents au bureau du procureur de Karaj pour obtenir la permission de le libérer avaient échoué.
Sa famille a organisé son transfert à l’hôpital le 15 septembre pour une opération oculaire programmée.
Cependant, les autorités pénitentiaires ont rejeté son transfert à l’hôpital parce qu’il avait « refusé de porter l’uniforme [de la prison] qu’on lui avait demandé de revêtir ».
KHRN a appris de sa source à l’intérieur du pays que Shirzad avait souffert de nombreux problèmes physiques au cours des dernières années parce qu’il avait fait une grève de la faim, à deux reprises, une fois pendant 39 jours et une autre fois pendant 53 jours.
Il souffre de douleurs rénales, de douleurs dans le bas du dos et d’une grave inflammation du bas du dos.
En décembre 2018, après avoir examiné les résultats de l’échographie, un spécialiste lui a dit que son rein droit avait diminué à 8 cm et qu’il présentait des kystes.
Shirzad est en détention depuis le 2 juin 2014. Il a été arrêté sur son lieu de travail à la raffinerie de Tabriz par des agents du ministère du renseignement pour avoir « aidé les enfants de prisonniers politiques à poursuivre leurs études », a indiqué cette source.
Il a été interrogé pendant plus de deux mois en isolement dans la section 209 de la prison d’Evine à Téhéran, sous le chef d’accusation suivant : « défense d’enfants qui travaillent et d’enfants de prisonniers politiques ».
Shirzad a été condamné à cinq ans de prison à Téhéran par la 15e chambre du tribunal révolutionnaire islamique de Téhéran en septembre 2015, pour « rassemblement, conspiration et acticités en vue de porter atteinte à la sécurité nationale ».
Source : Le Réseau kurde des droits de l’homme