CSDHI – Le frère d’Ali Younesi, étudiant d’élite iranien détenu à la prison d’Evine à Téhéran, a déclaré que ce dernier avait contracté le COVID-19 alors qu’il était en isolement cellulaire.
Dans son tweet du 12 juin, Reza Younesi a affirmé que dans un appel téléphonique depuis la prison qu’il y a plus de deux semaines et demie, son frère avait dit à la famille qu’il était gravement malade et avait contracté le coronavirus et qu’il n’avait pas pu les appeler la semaine précédente (même s’il avait la permission de le faire). Il a également dit que son frère avait été transféré dans une petite cellule du quartier général de la prison d’Evine après 59 jours d’isolement.
Lui et sept autres sont détenus dans cette cellule de la section 209 de la prison d’Evine, contrôlée par le ministère du Renseignement.
Ali Younesi s’est vu refuser l’accès à un avocat et n’a pas reçu de visite de sa famille depuis son arrestation le 10 avril.
Ali Younesi, un étudiant médaillé en astrophysique, âgé de 20 ans de la prestigieuse université industrielle Charif de Téhéran, a été arrêté à son domicile par 12 agents de sécurité en civil qui l’ont agressé et blessé.
Les agents ont fouillé le domicile familial et conduit ses parents dans un lieu tenu secret pour être interrogés pendant plusieurs heures avant de les libérer.
Le 5 mai, le porte-parole du pouvoir judiciaire, Gholam-Hossein Esmaili, avait déclaré qu’Ali Younesi et un autre étudiant d’élite en astrophysique, Amir-Hossein Moradi, également arrêté le 10 avril, étaient en détention pour leurs contacts avec l’Organisation des Moudjahidine du peuple d’Iran (OMPI/MEK).
Esmaili a affirmé que des « engins explosifs » avaient été trouvés chez les étudiants.
Dans une réponse publique vidéo publiée sur les réseaux sociaux plus tard dans la journée, la sœur d’Ali Younesi, Aïda Younesi, a déclaré que les accusations judiciaires étaient « ridicules ».
Aïda Younesi a également ajouté que les responsables de la sécurité leur avaient dit qu’ils n’avaient rien trouvé de suspect après avoir fouillé le domicile familial. De plus, dans les jours qui ont suivi l’arrestation d’Ali, sa famille a été informée qu’il serait bientôt libéré.
Source : Iran HRM