CSDHI – Le prisonnier politique Majid Assadi ainsi que Mohammad Bannazadeh Amirkhizi et Payam Shakiba continuent d’être interrogés dans la section 209 du ministère du renseignement de la prison d’Evine en Iran.
Ils ont été transférés de la prison Rajaï Chahr à Karaj (alias Gohardasht) à la section 209 de la prison d’Evine, il y a deux semaines, le 22 juillet et ils sont toujours interrogés dans le cadre d’une nouvelle affaire ouverte contre eux alors qu’ils se trouvent en prison.
Fatemeh Vakili, la mère de Majid Assadi, a déclaré que le pouvoir judiciaire avait publié une lettre indiquant que le prisonnier politique Majid Assadi allait être libéré après 3 ans et demi de détention, le 20 juillet 2020.
Il avait été emprisonné pour une peine de 6 ans pour « propagande contre le régime » et « rassemblement et collusion. »
Mme Vakili a déclaré que le ministère du renseignement a déposé une nouvelle plainte contre les prisonniers politiques Majid Assadi, Mohammad Bannazadeh Amirkhizi et Payam Shakiba, sur la base de laquelle ils ont été transférés dans la section 209 du ministère du renseignement de la prison d’Evine.
Au cours d’un appel téléphonique à sa mère, le prisonnier politique Majid Assadi lui a dit qu’il n’était pas au courant du contenu de la nouvelle affaire ouverte contre lui.
Mme Fatemeh Vakili a déclaré qu’elle était très préoccupée par l’état de santé de son fils. Morteza Assadi, le frère de Majid Assadi, a déclaré qu’ils exigent la libération immédiate de son frère, le prisonnier politique Majid Assadi.
Dans un tweet datant du lundi 3 août, Morteza Assadi a écrit au sujet des conditions de santé critiques de son frère. « Dans un bref appel du quartier 209 d’Evine, Majid a dit que physiquement, il est dans un terrible état. Il souffre toujours du coronavirus, pourtant, il a été transféré à Evine. Son œil gauche est enflammé et il pourrait perdre son œil droit, si cette situation persiste. La vie de Majid est en danger, c’est pourquoi il doit être libéré sans condition », a écrit Morteza Assadi.
Fatemeh Vakili a fait état des différentes maladies de son fils, en déclarant que son traitement a été arrêté lorsque le directeur de la prison de Rajaï Chahr a été remplacé, et qu’il n’a pas été envoyé à l’hôpital. Elle s’est opposée aux mauvais traitements subis par son fils et a déclaré : « Pourquoi déposent-ils un nouveau dossier contre un prisonnier qui est en prison sous leur propre contrôle ? Pourquoi ne le laissent-ils pas tranquille ? Pourquoi ne le libèrent-ils pas ? Il est malade ! »
Dans son interview à VOA, Fatemeh Vakili s’est adressée aux dirigeants du régime iranien et a déclaré : « Réveillez-vous et voyez ce qui arrive aux prisonniers. Entendez ma voix. Quel est le péché des familles des prisonniers qui souffrent tant ? »
Assadi, qui a une trentaine d’années, a été arrêté en février 2017, à son domicile de Karaj, près de la capitale iranienne, Téhéran. L’ancien militant étudiant qui travaillait comme traducteur pour une entreprise privée, a été condamné en novembre 2017 à six ans de prison pour « rassemblement et collusion en vue de commettre des infractions contre la sécurité nationale » et diffusion de propagande contre le gouvernement.
Auparavant, Assadi avait été emprisonné d’octobre 2011 à juin 2015 sur des accusations d’atteinte à la sécurité nationale liées à son militantisme à l’université Allameh Tabataba’i de Téhéran. Il avait été arrêté en juin 2008 alors qu’il étudiait à l’université, libéré sous caution trois mois plus tard, puis condamné en mars 2010 et emprisonné lorsque son appel a été rejeté.
Source : Iran HRM