CSDHI – Cela fait des années que le prisonnier politique, Arzhang Davoudi, a été envoyé en exil dans les prisons de Zabol et Zahedan, dans la province du Sistan-Baloutchistan (sud-est de l’Iran). Le ministère du renseignement multiplie les tentatives pour supprimer ou dissimuler toute trace de lui, pour que personne ne puisse diffuser des informations sur lui.
Le vieux prisonnier politique enfermé en isolement
Selon de récents renseignements, obtenus le 26 août 2020 et après de nombreuses enquêtes, on a découvert que le prisonnier politique, Arzhang Davoudi, était en isolement dans la prison centrale de Zahedan. Il est séparé des autres prisonniers et il est détenu au secret.
Arzhang Davoudi est actuellement détenu à la prison centrale de Zahedan. Afin d’éviter toute fuite d’informations sur son état et ses conditions de détention, le régime le transfère fréquemment dans diverses prisons de la province du Sistan-Baloutchistan et il ne reste jamais longtemps au même endroit. Le régime tente d’effacer toute trace de lui.
Seul et torturé
Le prisonnier politique Arzhang Davoudi est en prison depuis 16 ans. Il a 67 ans et il est diabétique. Pendant sa détention et ses séances de torture, il a partiellement perdu l’ouïe et la vue. A cause des coups, il a eu des fractures de la hanche, de la jambe droite et du mollet gauche. Il est à peine capable de bouger.
Depuis mars 2018, les médias n’ont plus de nouvelles de lui. Effectivement, à cette époque, il a été convoqué par le directeur de la prison centrale de Zahedan, Mohammad Khosravi. C’est là qu’il a été poussé du deuxième étage par le directeur adjoint de la prison de Zahedan, Gholamreza Ghadir. Il avait les mains et les pieds menottés quand il est tombé. L’os de sa hanche droite et son mollet gauche se sont cassés. Il avait les omoplates disloqués. En plus, il avait les deux disques de la taille blessés. Jusqu’à la fin de sa vie, il aura de grandes difficultés à marcher. Il ne peut se déplacer que brièvement et doucement à l’aide d’un déambulateur.
Ballotté de prison en prison
Au cours des 16 dernières années, M. Davoudi a passé du temps dans différentes prisons, en particulier dans la prison d’Evine, le centre de détention d’Ahwaz, la prison centrale de Bandar Abbas, la prison de Gohardasht (Rajaï Chahr), la prison centrale de Zabol et la prison centrale d’Oroumieh.
En 2007, les agents du gouvernement ont mis sa maison et sa voiture à la fourrière.
Même coupé du monde, il fait entendre sa voix
Pendant son incarcération, Arzhang Davoudi a envoyé plusieurs messages. Il dénonçait les violations des droits humains dans les prisons.
En octobre 2016, il a été transféré de la prison de Gohardasht à Karaj pour être envoyé en exil à la prison centrale de Zabol. Lors de ce transfert, les gardiens de la prison de Zabol n’ont pas transféré certaines de ses affaires.
En décembre 2017, il a appris l’existence des manifestations nationales en Iran. Il a aussitôt envoyé un message de soutien aux manifestants :
« Je vous aime tous. Je vous embrasse tous et je compte sur vous tous pour construire un Iran libre, un Iran prospère, un Iran démocratique et un Iran rempli d’amour, de justice et de vie. »
Source : Iran HRM