CSDHI – Le régime iranien a transféré une prisonnière politique kurde de la prison centrale de Kerman, dans le sud de l’Iran, à la tristement célèbre prison de Dieselabad. Celle-ci se situe à Kermanshah, dans l’ouest du pays, le 24 septembre.
Ballottée de prison en prison, elle contracte le coronavirus
Zeinab Jalalian a passé trois mois en isolement dans le quartier de quarantaine de Kerman, après un voyage étrange et probablement inutile dans plusieurs prisons en avril et mai, qui l’a amenée à contracter le coronavirus.
Le 28 avril, les autorités ont transféré Mme Jalalian de la prison de Khoy sans préavis, menottée et enchaînée, avant de la conduire dans les prisons d’Oroumieh, de Kermanshah, au tribunal d’Evine, et enfin à la prison de Qarchak, sans lui donner la nourriture ou l’eau nécessaires.
On ne sait pas pourquoi les autorités iraniennes l’ont déplacée ainsi. Quand sa famille est arrivée à Khoy pour découvrir qu’elle n’y était pas, les responsables de la prison ont dit qu’une nouvelle affaire était ouverte contre elle. Ils l’avaient donc transférée dans une prison de Téhéran pour y être interrogée.
Positive au coronavirus, elle est laissée sans soin
À Qarchask, elle a contracté un coronavirus mais elle n’a reçu aucun soin. Au lieu de cela, ils l’ont transférée en isolement dans la prison de Karman. C’est là qu’elle a entamé une grève de la faim. Selon son père, Ali, elle a été emmenée à la prison pour de graves problèmes respiratoires, le 3 juin. Les autorités l’ont testé et elle était positive au coronavirus. Toutefois, les autorités de la prison ont refusé de la transférer à l’hôpital.
Mme Jalalian est en prison depuis 13 ans et souffre actuellement de plusieurs maladies et infections graves. Alle ne reçoit aucune n’aide pour se remettre du coronavirus. Voici une liste non exhaustive de ses affections de :
- Pterygium
- Muguet oral (candidose buccale)
- Maladies intestinales et gastriques
- Hypertension sévère
Amnesty International demande des soins pour Zeinab
Ce traitement de Jalalian dure depuis longtemps. En juin 2018, Amnesty International a lancé un appel pour que des mesures urgentes soient prises afin de lui permettre d’accéder à des soins médicaux appropriés.
Amnesty International a écrit : « Zeinab Jalalian souffre également de problèmes cardiaques, intestinaux et rénaux, ainsi que d’un muguet buccal qui l’empêche de manger et d’avaler. Elle risque de perdre la vue en prison. Il faut reconnaître que les autorités refusent son opération pour une affection oculaire qui s’aggrave. Elle souffre du ptérygion, qui altère sa vision et lui cause un grave inconfort. »
Les autorités iraniennes refusent de la soigner
« Elle a demandé à plusieurs reprises aux autorités de la prison de l’emmener dans un hôpital externe pour des tests et des traitements spécialisés pour ses problèmes de santé. Mais les autorités ont tantôt rejeté catégoriquement ses demandes. Tantôt elles les ont conditionnées à des « aveux vidéo enregistrés. »
Source : Iran Focus (site anglais)