CSDHI – Le test d’une prisonnière politique détenue à la prison de Tabriz en Iran s’est révélé positif à la maladie Covid-19.
Masoumeh Senobari malade de la COVID-19
Masoumeh Senobari a contracté le virus parce que les autorités ont refusé de mettre en quarantaine les prisonniers infectés.
Une source bien informée sur l’état de cette prisonnière politique a déclaré : « Masoumeh Sanobari tousse énormément. Elle a également une forte fièvre. Et elle souffre de maux de gorge, de sécheresse de la bouche, de douleurs pulmonaires et de douleurs dans toutes les parties du corps.
Les familles d’un certain nombre de détenues de la prison de Tabriz ont appris que neuf prisonnières ont été testées positives.
Les autorités ont rejeté la demande de congé médical des familles des prisonniers.
Une prison sans section d’isolement, sans unités de soin, où toutes les détenues tombent malades
Dans cette prison, il n’y a pas de médecin ni d’unité d’isolement pour les femmes qui contractent le virus.
Les responsables de la prison n’ont pas séparé les patients des autres détenus depuis le début, de sorte que de nombreux détenus ont maintenant été testés positifs.
Masoumeh Senobari souffre d’une vision trouble, d’une jambe droite cassée et d’autres problèmes dus aux tortures pendant sa détention.
Priver les détenues de congés pour les faire plier
Les responsables de la prison avaient auparavant refusé qu’elle suive un traitement médical.
Les permissions temporaires, généralement accordées aux prisonnières en Iran pour diverses raisons familiales, de vacances et médicales, sont systématiquement refusés aux prisonnières politiques. C’est, pour le régime une forme de punition supplémentaire dont il abuse.
Selon l’article 235 du règlement de l’Organisation des prisons du régime iranien, le transfert de détenues dans des établissements médicaux enchaînées « n’est pas autorisé, sauf dans les cas nécessaires déterminés par le directeur de la prison ».
Masoumeh Senobari arrêtée en 2019 et condamnée à 8 années de prison
Les forces répressives du régime ont arrêté Masoumeh Senobari, le 6 mars 2019. Elles l’ont conduite au centre de détention du département du renseignement de Tabriz. La même nuit, elles ont pillé et endommagé sa maison et confisqué ses effets personnels.
La justice iranienne des mollahs l’a condamnée à un total de huit ans de prison. Sa peine se décline ainsi : un an pour « propagande contre l’État », 5 ans pour « appartenance à l’Organisation des Moudjahiddine du peuple d’Iran (OMPI / MEK) » et 2 ans pour « insulte à Khamenei ».
La prisonnière politique de 32 ans a un enfant et elle vit à Tabriz, capitale de la province de l’Azerbaïdjan oriental dans le nord-ouest de l’Iran. Les autorités carcérales la détiennent, actuellement, dans le quartier des femmes de la prison de Tabriz.
Gravement torturée pendant ses interrogatoires
Les responsables carcéraux l’ont tellement torturée durant ses interrogatoires qu’elle ne pouvait plus marcher. Les coups de fouet sur ses jambes et ses pieds ont fissuré ses os. Et elle n’est toujours pas guérie. De plus, à cause des coups portés à la tête, sa vision est devenue floue.
En juillet 2019, le régime l’a temporairement libérée sous caution de 600 millions de tomans jusqu’à son procès. Cependant, ses forces répressives l’ont de nouveau arrêtée au domicile de sa sœur le 5 février 2020, sans aucun préavis. Puis elles l’ont emmenée au centre de détention des pasdarans à Tabriz.
La première session du tribunal s’est tenue le 6 mars 2020, la condamnant à deux ans d’emprisonnement. Mais le département du renseignement a fabriqué une nouvelle affaire contre elle, sur la base de laquelle les autorités judiciaires l’ont condamnée à une peine de 8 ans.
Source : Iran HRM