CSDHI – Au moins 20 prisonniers politiques arrêtés lors des manifestations de novembre 2019 sont atteints par la COVID-19 dans le pénitencier du Grand Téhéran.
Les prisonniers infectés par la Covid-19
Ces prisonniers sont emprisonnés dans la section 2 de la prison. Ils présentent des symptômes du coronavirus. Fièvre et frissons, vertiges, douleurs corporelles, maux de tête, diarrhée et vomissements graves en font partie depuis le jeudi 29 novembre.
Au lieu de les soigner, les autorités carcérales tentent de cacher et de dissimuler le problème. pour ce faire, ils ferment les couloirs, coupent l’air et les lignes téléphoniques.
Les prisonniers politiques malades et laissés sans soins médicaux
Mohammad Rajabi, Amir Hossein Moradi, Mohammad Adam, Khaled Pirzadeh, Amir Hossein Keshavarzi, Iman Marzanbakhsh, Mohammad Baqer Souri, Saeed Asadi et Hamid Jahangiri font partie des prisonniers politiques, privés de traitement médical malgré les symptômes de la COVID-19.
Amir Hossein Moradi est un prisonnier politique. Le régime l’a condamné à mort sur une fausse accusation de meurtre. Les gardiens de prison l’ont transféré à la clinique de la prison. Effectivement, son état de santé s’est réellement aggravé.
Par ailleurs, ils ont emmené douze autres prisonniers à la clinique vendredi, mais les médecins de la prison les ont renvoyés dans le service sans aucune attention médicale particulière. Les autorités n’ont pas testé les prisonniers pour la COVID-19. Ils n’ont reçu que des pilules pour traiter un rhume ordinaire.
Aucun médicament, aucune permission
Le régime et ses responsables pénitentiaires n’ont même pas fourni les services de santé et de soins les plus élémentaires aux prisonniers. Ils refusent de leur accorder un congé ou une libération temporaire en pleine pandémie.
Iran Human Rights Monitor a averti à plusieurs reprises de la propagation du virus parmi les prisonniers.
Iran HRM a également souligné la nécessité d’envoyer une mission internationale d’enquête pour visiter les prisons. Elle doit pouvoir aussi rencontrer les prisonniers, en particulier les prisonniers politiques.
Les prisons et les centres de détention du régime iranien étaient l’un des centres les plus vulnérables du coronavirus. A cause de la négligence criminelle des responsables du régime, la COVID-19 s’est propagée.
Des facteurs de propagation aggravants
Les informations indiquent que de nombreux détenus, en particulier les prisonniers politiques, notamment dans la prison d’Evine, le pénitencier du Grand Téhéran, la prison centrale de Karaj, Ghezel Hesar, Oroumieh, Sheyban Ahwaz et la prison de Kashan, sont infectés par le virus.
Les principaux facteurs de la propagation rapide et généralisée du virus dans ces prisons sont les politiques répressives du régime. L’absence d’installations sanitaires adéquates et de densité de population en font largement partie. La vie de milliers de prisonniers sont aujourd’hui en danger.
Source : Iran HRM