CSDHI – Soghra Khodadadi, la nouvelle directrice de la prison de Qarchak (prison réservée aux femmes) en Iran a menacé d’attaquer à nouveau les prisonnières politiques.
Descente musclée dans le quartier des prisonnières politiques
Le dimanche 13 décembre, les gardes anti-émeutes de la prison de Qarchak qui accompagnent Soghra Khodadadi ont fait une descente dans le quartier n°8 des prisonnières politiques. Ils les ont battues avec des pistolets paralysants et des matraques. Puis, ils sont partis, les laissant dans le quartier sans aucun soin médical.
Les prisonnières avaient toutes des bleus, et certaines avaient des douleurs à la poitrine à cause des coups des gardes.
Pendant le raid des gardes au pavillon 8, les prisonnières des autres pavillons frappaient sur les murs et scandaient « mort au dictateur. »
Un bras de fer entre la nouvelle directrice de la prison et les détenues
Depuis, en réponse à la protestation des prisonnières politiques contre l’attaque de la semaine dernière, la directrice de la prison de Qarchak, Soghra Khodadadi, a menacé de les attaquer à nouveau.
Soghra Khodadadi et son personnel pénitencier veulent contraindre les prisonnières au silence. Ils cherchent à les obliger à respecter leurs engagements illégaux. Mais les femmes prisonnières politiques de Qarchak n’ont pas succombé à ces circonstances. Elles leur ont opposé une résistance acharnée.
Certaines prisonnières sont en grève téléphonique pour protester contre les fréquentes coupures de téléphone ainsi que contre la réduction de la durée des appels par les autorités. Elles disent qu’elles n’appelleront pas leurs familles tant que les conditions ne seront pas revenues à la normale.
Depuis que Soghra Khodadadi est devenue la directrice de Qarchak, elle a augmenté la pression sur les prisonnières politiques. Elle a ordonné à toutes les prisonnières de porter des tchadors de la tête aux pieds.
Sur son ordre, les autorités pénitentiaires ont pris le corps d’un des morts de la guerre et l’ont fait parader autour de la prison le 18 décembre. Elles ont également affiché des photos des morts de guerre sur les murs du couloir principal. Elles ont également organisé une cérémonie à laquelle le personnel de la prison a participé.
La prison de Qarchak est réputée pour ses comptes-rendus horribles sur la toxicomanie, les agressions sexuelles et les brutalités infligées aux détenues. Elle abrite environ 2 000 femmes et quelques enfants. Des suicides ont été signalés dans la prison, la seule option pour les femmes de se débarrasser de ces conditions horribles.
Source : Iran HRM