CSDHI – Vida Mehrannia, la femme du prisonnier politique, le Dr Djalali, s’est adressée à IHR : « La famille est très inquiète à son sujet. La semaine dernière, la justice a dit à son avocat qu’il allait bien, mais elle n’a pas donné d’autres informations. »
Le Dr Djalali maintenu au secret et privé de contacts avec sa famille
Les autorités iraniennes ont transféré le Dr Ahmadreza Djalali, scientifique suédo-iranien, dans un lieu inconnu, il y a plus d’un mois. Il est resté au secret depuis, ce qui inquiète sa famille.
Selon Iran Human Rights, le prisonnier politique du couloir de la mort, Ahmadreza Djalali est conduit dans un lieu inconnu le 23 novembre. Il n’a pas donné de nouvelles depuis.
Exprimant sa profonde inquiétude sur la situation d’Ahmadreza Djalali, Iran Human Rights demande l’annulation immédiate de sa condamnation à mort. IHR appelle également la communauté internationale, une fois de plus, à intensifier ses efforts pour sauver la vie d’Ahmadreza Dajalali et à continuer jusqu’à ce que sa sentence soit annulée et qu’il soit rendu à sa famille en Suède.
Une exécution reportée à plus tard
Le 1er décembre, les autorités devaient transférer Ahmadreza à la prison de Rajaï Chahr pour son exécution. Quelques heures plus tard, sa famille apprend que son exécution est reportée « de quelques jours. » Cependant elle n’a depuis reçu aucun appel téléphonique ni pu rendre visite à Ahmadreza.
Sa femme, Vida Mehrannia, a confié à IHR : « La famille est très inquiète à son sujet. La semaine dernière, la justice a dit à son avocat qu’il allait bien, mais elle n’a pas fourni d’autres informations ».
Une famille très inquiète face à un régime capable d’exécuter le prisonnier sans prévenir
Le système judiciaire de la République islamique a l’habitude d’exécuter secrètement les prisonniers politiques. Puis, seulement après, elle informe tardivement leurs familles. Le dernier cas en date est celui du prisonnier politique kurde, Hedayat Abdullahpour. Les agents du régime l’ont exécuté le 11 mai de cette année. 20 jours plus tard, les autorités ont informé sa famille.
Ahmadreza Djalali s’était rendu en Iran à l’invitation officielle de l’Université de Téhéran. Des agents du ministère du renseignement en ont profité pour l’arrêter le 24 avril 2016. Il a passé trois mois dans le centre de détention du ministère.
D’abord accusé de « collaboration avec des États hostiles », le tribunal révolutionnaire de Téhéran l’a ensuite condamné pour « ifsad fel-Arz (corruption sur terre) par espionnage pour Israël ». La cour suprême a également confirmé le verdict.
Source : IHR