CSDHI – Les autorités pénitentiaires iraniennes ont banni la prisonnière politique Golrokh Ebrahimi Iraee de la prison d’Amol, dans le nord de l’Iran.
Elle supporte encore des interrogatoires musclés
Cela s’est produit quelques heures seulement après son retour à la prison de Qarchak à Varamin, le dimanche 24 janvier. Là, elle a supporté 43 jours d’interrogatoires intenses menés par les services du renseignement des pasdarans (IRGC). Ces tortures ont eu lieu dans le quartier 2A de la prison d’Evine.
Amol est l’une des villes de la province de Mazandaran, dans le nord de l’Iran. Elle est gravement touchée par la pandémie du coronavirus.
Nous ignorons les conditions de détention de la prisonnière politique Golrokh Ebrahimi Iraee pendant toute la période de son interrogatoire.
Sa famille était extrêmement inquiète. Son état de santé et de la fabrication de nouvelles accusations contre elle par les services du renseignement des pasdarans la préoccupaient.
Les forces du régime attaquent violemment des prisonnières en décembre 2020
Les agents carcéraux ont violemment attaqué Golrokh Ebrahimi Iraee et d’autres prisonnières politiques dans le quartier 8 de la prison de Qarchak, le 13 décembre 2020. Les agents du régime ont saisi Golrokh par les cheveux et l’ont traîné sur le sol hors du quartier. Les gardiens de la prison ont dit qu’ils allaient l’envoyer à la prison d’Evine pour l’interroger.
Les autorités ont arrêté Golrokh Iraee à son domicile le 24 octobre 2016. Elle n’avait pas reçu de convocation écrite. La justice iranienne l’a condamnée à un an de prison pour « propagande contre l’État » et à cinq ans pour « insulte du caractère sacré » en écrivant un article inédit contre la lapidation.
Une fois sa peine purgée, dont une grève de la faim de 81 jours, les autorités ont libéré Golrokh Ebrahimi Iraee, le 8 avril 2019.
Une nouvelle affaire fabriquée contre elle
Pendant sa détention, les services du renseignement des pasdarans ont monté une nouvelle affaire contre elle.
Peu de temps après sa libération, les autorités iraniennes ont à nouveau arrêté Mme Iraee. Puis, elles la conduisent à la prison de Qarchak pour purger une peine de prison de 3 ans et 7 mois.
Le mari de Mme Iraee est l’activiste des droits humains, Arash Sadeqi. Le prisonnier politique souffre d’un cancer des os. Il est actuellement détenu dans la prison de Rajaï Chahr à Karaj. Il purge une peine de 19 ans de prison sans aucun traitement médical approprié.
Source : Iran HRM