CSDHI – Une Iranienne condamnée à mort par lapidation en Iran a demandé à être autorisée à embrasser ses enfants, dans une lettre qu'on lui attribue publiée par les militants des droits de l'homme à Londres samedi 31 juillet.
Sakineh Mohammadi-Ashtiani, 43 ans, mère de deux enfants, a été condamnée à la lapidation après avoir été reconnue coupable. Cette peine a suscité un tollé dans les pays occidentaux, et a été provisoirement suspendue au début du mois par le chef du judiciaire iranien Sadeq Larijani.
«Je m’appelle Sakineh Mohammadi-Ashtiani. De la prison de Tabriz, je remercie tous ceux qui pensent de moi, dit la lettre, traduit du persan à l'anglais et publiée par le Comité international contre la lapidation.
Le message a été relayé par une conversation téléphonique, a dit un porte-parole du comité à l'AFP, sans entrer dans les détails.
«Je suis maintenant triste et tranquille, car une partie de mon cœur est gelé », dit-elle. « Le jour où j'ai été fouettée devant de (mon fils) Sajjad, j'ai été écrasée et on a brisé ma dignité et mon cœur. Le jour où j'ai reçu ma condamnation à la lapidation, j’ai cru tomber dans un gouffre et j'ai perdu connaissance.
« Souvent la nuit, avant de m’endormir, je me demande comment quelqu’un peur se préparer à me jeter des pierres, viser mon visage et mes mains ? Pourquoi ?
«J'ai peur de mourir. Aidez-moi à rester en vie et à embrasser mes enfants. »
(Avec AFP)