CSDHI – La militante iranienne emprisonnée, Golrokh Iraee, a envoyé un message depuis une prison du nord de l’Iran. Dans celle-ci, elle a déclaré qu’elle refusait les appels téléphoniques et les visites de sa famille pour protester contre les mauvais traitements infligés aux prisonniers.
Depuis la prison d’Amol, Mme Ebrahimi, écrivain et militante des droits humains, a déclaré que, puisque les femmes détenues à la prison d’Amol sont privées de leurs droits minimums, elle refusera de passer des appels téléphoniques et de se rendre à des visites – qui sont interrompues à chaque fois par les insultes des gardiens – jusqu’à ce qu’il soit mis fin à cette condition misérable.
Dans son message, Ebrahimi Iraee déclare que « les droits fondamentaux des prisonniers leur sont offerts comme un privilège accompagné d’insultes et d’un ton insupportable ».
Les autorités carcérales ont envoyé la militante iranienne emprisonnée Golrokh Iraee en exil à la prison d’Amol le 24 janvier 2021. Ce jour-là, elle venait de rentrer à la prison de Qarchak. Elle avait passé 43 jours d’interrogatoire dans le quartier 2A des services du renseignement des pasdarans à la prison d’Evine. Mais elle n’a même pas eu l’occasion d’emporter ses effets personnels et des vêtements chauds.
De nombreuses informations font état de prisonniers en Iran qui se plaignent des conditions carcérales déplorables.
Dans le quartier des femmes de la prison d’Amol, quelque 50 prisonnières sont détenues dans deux pièces. La plupart d’entre elles était emprisonnée pour des infractions liées à la drogue. Certaines souffrent d’hépatite. Il n’y a pas de quarantaine pour retenir les nouvelles arrivantes. Le risque d’infection est élevé dans cette prison.
Dans une lettre envoyée en février de Rajaï Chahr, à Karaj, le militant des droits humains, Arash Sadeghi, a tiré la sonnette d’alarme sur la détérioration de la situation de sa femme Golrokh Iraee. Il a également alerté sur celle des autres prisonniers politiques qui risquent de contracter la COVID-19. Et il y a aussi ceux que les autorités ont transférés dans des prisons éloignées de leur famille et de leurs amis.
Les prisonniers risquent de plus en plus d’attirer le coronavirus. En effet, les nouveaux prisonniers qui entrent dans l’établissement ne sont pas mis en quarantaine », a écrit Sadeghi. Ce dernier a purgé environ cinq ans derrière les barreaux depuis 2016 pour son engagement dans un activisme pacifique. Les mollahs ont libéré Sadeghi, le 1er mai 2021.
Dans sa lettre, Sadeghi a détaillé le traitement inhumain de sa femme Golrokh Iraee. Elle a fait des allers-retours en prison en Iran depuis 2016 après son arrestation pour avoir un article non publié sur la lapidation à son domicile.
La lettre de Sadeghi, datée du 3 février 2021, s’adresse à la Haute-Commissaire des Nations unies aux droits humains, Michelle Bachelet.
Le 13 décembre 2020, une vingtaine de gardiens de la prison de Qarchak ont attaqué le quartier 8 et brutalisé les détenus. Ils ont violemment emmené Golrokh Ebrahimi Iraee pour l’envoyer au quartier 2A d’Evine.
Golrokh Iraee, militante iranienne emprisonnée, avait déjà purgé trois ans de prison depuis 2016. C’est la date à laquelle les forces iraniennes l’avaient arrêtée pour avoir écrit une histoire inédite contre le châtiment cruel de la lapidation. Pendant cette période, on l’a violemment transférée à la prison de Qarchak. Les autorités pénitentiaires ne l’ont renvoyée à Evine qu’après une grève de la faim de 81 jours, qui a failli la faire mourir.
Les autorités l’ont libérée en avril 2019. Mais, elles l’ont arrêtée à nouveau le 9 novembre 2019 et transférée à la prison de Qarchak pour y purger 25 mois d’emprisonnement.
Le 2 novembre 2020, des détenus dangereux incités et engagés par le directeur de la prison de Qarchak ont agressé Golrokh Ebrahimi et Zahra Safaei avec l’intention de les tuer.
Source : Iran HRM