CSDHI – La militante des droits humains Atena Daemi a entamé une grève de la faim le 12 août 2021. Elle proteste contre les coupures fréquentes des lignes téléphoniques dans la prison de Lakan de Rasht.
Les lignes téléphoniques de la prison de Lakan de Rasht sont fréquemment coupées. Aucun responsable de la prison de Lakan ne s’occupe de ce problème.
Atena Daemi a besoin de contacter ses parents, notamment parce qu’ils ont contracté le Coronavirus. Son père, Hossein Daemi, a indiqué sur Twitter que sa femme et lui avaient contracté la Covid-19 après s’être rendus à Rasht pour rendre visite à Atena.
Rasht est la capitale de la province de Gilan, particulièrement touchée par la Covid-19.
Atena Daemi s’inquiète pour ses parents. Elle doit appeler chez eux pour s’informer de leur état de santé. Cependant, les lignes téléphoniques de la prison sont coupées la plupart du temps. Ses demandes de réparation des lignes sont restées sans réponse.
Atena Daemi a déclaré aux autorités de la prison de Lakan qu’elle allait entamer une grève de la faim pour protester contre l’incapacité des autorités à résoudre ce problème. Elle a entamé sa grève de la faim le 12 août. Elle a promis de la poursuivre jusqu’à ce que le problème soit résolu.
Atena Daemi, militante des droits de l’enfant et des droits humains, est âgée de 32 ans.
Les agents du régime l’ont arrêtée une première fois le 21 octobre 2014. Puis, ils l’ont détenue pendant 16 mois pour avoir participé à un rassemblement de protestation devant le bureau de l’ONU à Téhéran, à une manifestation contre l’exécution de Reyhaneh Jabbari et à d’autres activités pacifiques.
C’est la troisième fois qu’elle entame une grève de la faim.
Les SSF ont de nouveau arrêté la militante des droits humains Atena Daemi, le 26 novembre 2016. Elle a fini de purger sa peine de 5 ans de prison le 4 juillet 2020. Cependant, les autorités pénitentiaires ne l’ont pas libérée. Elles l’ont gardée pour qu’elle purge encore cinq ans et reçoive 74 coups de fouet sur la base de nouvelles accusations fabriquées contre elle par les pasdarans (IRGC) et le ministère du Renseignement (MOIS).
La prisonnière politique Atena Daemi se trouvait dans le quartier des femmes de la prison d’Evine jusqu’au 16 mars 2021. C’est la date à laquelle les autorités carcérales l’ont brusquement et violemment transférée hors d’Evine et envoyée en exil à la prison de Lakan, à Rasht.
Source : Iran HRM