CSDHI – Le lundi 15 novembre aux environs de 11h, les agents du Ministère des Renseignements ont perquisitionné la boutique de Hamid Miboudi, 37 ans et l’ont arrêté dans son magasin. Ces forces de sécurité se sont présentées elles-mêmes comme étant des agents du département des impôts. Ils ont déclaré à la foule, qui s’était formée sur les lieux, que Miboudi a été arrêté car il n’avait pas payé ce qu’il devait. Ces agents ont ensuite emmené Miboudi à son domicile pour effectuer une perquisition. Ils ont fouillé sa maison si violemment que son enfant de 3 ans a développé un bégaiement dû au choc. Sa femme, enceinte de 9 mois et dont l’accouchement est prévu dans quelques jours, était aussi à la maison.
Quand l’épouse de Miboudi a révélé aux agents qu’elle était à ses derniers jours de grossesse et a demandé à savoir pourquoi ils avaient arrêté son mari, ils lui ont répondu : « plusieurs femmes enceintes meurent chaque jour en Irak et vous n’êtes pas différente d’elle ».
Ces agents ont ensuite saisi quelques biens personnels de la famille tels que les vidéos de famille, l’ordinateur, et l’ordinateur portable, les papiers d’identité comme leurs passeports, l’annuaire téléphonique et leur récepteur satellite.
Le même jour aux environs de 5h de l’après-midi, les agents ont fait irruption au domicile du beau-père de Miboudi, Allah Verdi Rouhi, âgé de 62, et l’ont arrêté. Là encore, les agents ont perquisitionné avec violence. Ils se sont aussi emparé de l’annuaire de cette famille, l’ordinateur, le téléphone portable, les papiers d’identité, les photos encadrées de ses enfants, et son récepteur satellite. Ils les ont ensuite détruits et ont cassé l’antenne parabolique.
Rouhi souffre de maladies physiques graves telles que d’une affection à la prostate ou des problèmes de cœur et était sous traitement. Il soignait aussi sa femme alitée.
Les familles de ces deux hommes n’ont pas été informées des accusations qui pèsent sur eux. D’après certaines informations, ils ont été arrêtés seulement parce que les enfants de monsieur Rouhi sont dans le camp d’Ashraf en Irak.
Depuis leur arrestation, aucune information n’a été donnée sur l’endroit où ils sont, ni dans quelles conditions ils se trouvent.
La famille Rouhi est allée voir le Procureur de Karaj, le Tribunal Révolutionnaire et l’Agence des Renseignements plusieurs fois mais ils ne leur ont pas donné de réponses précises concernant leurs êtres chers. Cette famille est extrêmement inquiète de leur état.
Quatre agents des renseignements ont participé à ces raids.
(Activistes des Droits Humains et de la Démocratie en Iran, 25/11/2010)