Le Parlement européen a demandé jeudi la libération « immédiate et sans condition » de l’avocate iranienne Nasrin Sotoudeh, condamnée à 11 ans de prison pour son action en faveur des droits de l’homme, selon l’AFP.
Dans une résolution adoptée à l’unanimité, le Parlement demande au gouvernement iranien « de libérer immédiatement et sans condition Nasrin Sotoudeh et tous les autres prisonniers d’opinion ».
« La condamnation de Nasrin Sotoudeh est de nature politique puisqu’elle vise à empêcher l’un des éminents défenseurs des droits de l’homme d’Iran d’exercer son métier », notent les députés, qui observent que Mme Sotoudeh « aurait été torturée » en prison.
Son sort est révélateur « d’une volonté systématique d’attaquer les avocats et les militants des droits de l’homme », selon les élus.
Le Parlement déplore de manière générale « les aveux forcés, la torture et les mauvais traitements infligés aux prisonniers, la privation de sommeil, la détention au secret, la détention illicite », ainsi que « les abus physiques, y compris la violence sexuelle ».
Il demande aux autorités iraniennes « d’agir contre l’impunité des membres des forces de sécurité qui violent les droits de l’homme ».
Longtemps engagée dans la défense de jeunes condamnés à mort pour des faits commis alors qu’ils étaient mineurs, Mme Sotoudeh, 45 ans, a défendu de nombreux opposants arrêtés après cette réélection.