Mohsen Dokmechi a été renvoyé en prison, en dépit de son état critique après avoir été opéré d’un cancer du pancréas. Il est ainsi dans l’impossibilité d’être soigné par chimiothérapie.
Ce prisonnier politique avait été admis à l’hôpital le 18 décembre 2010 en raison de violentes douleurs et d’une perte de poids importante, quatre mois après avoir développé un cancer. L’intervention qu’il a subie le 25 décembre a duré cinq heures. Ses médecins ont annoncé qu’elle avait échoué et qu’il fallait recourir à la chimiothérapie pour la deuxième phase du traitement.
En raison du début tardif de la thérapie, les chances de résultat positif sont très faibles.
Les médecins ont informé le procureur de Téhéran que l’hospitalisation de Mohsen Dokmechi devait être prolongée et que le reconduire à la prison pourrait avoir des conséquences fatales. Néanmoins, les enquêteurs et le procureur Abbas Dolat Abadi n’ont tenu aucun compte de la recommandation médicale et ont suspendu le traitement, en incarcérant Mohsen Dokmechi au bloc cellulaire 350 de la prison d’Evine.
Commerçant au Bazaar de Téhéran, M. Dokmechi a un fils au camp d’Achraf, où sont retenus 3400 opposants du régime de Téhéran.