Après avoir enduré un total de neuf années de prison et de torture dans sa vie, le prisonnier politique Mohsen Dokmechi, membre de l’OMPI, est mort en détention en Iran dans la soirée du 28 mars pour avoir été privé de soins médicaux par ses bourreaux.
Après avoir enduré un total de neuf années de prison et de torture dans sa vie, le prisonnier politique Mohsen Dokmechi, membre de l’OMPI, est mort en détention en Iran dans la soirée du 28 mars pour avoir été privé de soins médicaux par ses bourreaux.
Agé de 52 ans, il avait été prisonnier politique dans les années 1980, et jouissait d’une grande réputation comme commerçant du bazar de Téhéran.
Sa dernière arrestation remonte à septembre 2009, quand il avait été accusé de soutien aux familles des prisonniers politiques et d’avoir une fille, Narguesse, au camp d’Achraf en Irak. Il avait été condamné à 10 ans de prison et de bannissement.
L’an dernier, après qu’on lui ait diagnostiqué un cancer, ses bourreaux se sont longtemps opposés à tout soin médical. Finalement, après des mois de délai, vers la mi-décembre, il avait été hospitalisé, mains et pieds enchaînés et entouré de trois agents armés du renseignement.
Les médecins spécialistes, après une lourde opération médicale, dans une lettre à Jaffari- Dolatabadi, le procureur criminel du régime, ont indiqué que dû au retard de l’opération, il nécessitait une chimiothérapie et des soins spécialisés. Sans prêter la moindre attention à ces recommandations, ses bourreaux l’avaient ramené à la prison à la fin de son opération.
Malgré les douleurs insoutenables qui le terrassaient et contre l’avis des médecins, les bourreaux ont incarcéré Mohsen Dokmechi à la section 4 de la prison de Gohardacht dans des conditions effroyables. Ils cherchaient à le tuer progressivement dans la souffrance. Jusqu’au dernier jour, ils n’ont pas permis son hospitalisation, la chimiothérapie ni les soins particuliers qu’il nécessitait, allant jusqu’à lui refuser des calmants.