CSDHI – Le conseil de discipline de la prison de Qarchak en Iran a privé de permission de sortie pendant trois mois la défenseuse des droits des femmes, Saba Kord Afshari, pour avoir protesté contre « l’absence d’eau chaude en prison ».
La défenseuse des droits des femmes dénonce les condition de détention
L’ ancien prisonnier politique Arash Sadeghi a tweeté, vendredi soir, que « la réunion du conseil disciplinaire a eu lieu sans Saba il y a une quarantaine de jours à la demande de la directrice de la prison de Qarchak, Soghra Khodadadi. D’ailleurs, la défenseuse des droits des femmes vient d’être informée de la décision du conseil. »
M. Sadeghi a déclaré que Mme Kord Afshari s’est vu refuser un congé alors qu’elle souffre d’ulcères et de gastrorragie et doit bénéficier d’un congé médical.
La défenseuse des droits des femmes a récemment été privée de visites pendant deux semaines. Elle s’entretenait au parloir avec son père, le 4 janvier 2022, quand les autorités ont coupé le téléphone avant la fin de leur entretien.
Saba Kord Afshari n’a pas quitté la salle de visite en signe de protestation et a exigé de dire au revoir à son père. Cependant, des gardiens de prison dirigés par un homme nommé Rashvandi ont poussé M. Kord Afshari hors de la salle en lui manquant de respect et en l’intimidant.
Le directeur adjoint de la prison menace de la priver de visites
Finalement, le directeur adjoint de la prison de Qarchak, Mothani, a menacé Saba de la priver de visites.
Les autorités iraniennes ont arrêté Mme Kord Afshari en juin 2019 après avoir publié une vidéo en ligne pour protester contre la réglementation sur le port obligatoire du voile qui oblige les Iraniennes à porter un hijab couvrant leurs cheveux et leur corps en public.
Le tribunal révolutionnaire de Téhéran a prononcé une peine de 24 ans à son encontre le 19 août 2019.
La peine comprenait quinze ans pour « promotion de la corruption et de la prostitution », un an et demi pour l’accusation de « propagande contre l’État » et sept ans et demi pour « association et collusion contre la sécurité nationale. »
Sa mère, Raheleh Ahmadi, est détenue à la prison d’Evine, également à Téhéran, après avoir été condamnée à une peine de 31 mois de prison, prétendument pour avoir parlé du sort de sa fille.
Source : Iran HRM